Application de traçage

Un bon article qui fait le point "StopCovid : qui est pour l’application de traçage, qui est contre et pourquoi" - Le projet français d’application de suivi de contacts, pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et faciliter le déconfinement, suscite de nombreux soutiens et critiques.
Par David Larousserie et Martin Untersinger Publié aujourd’hui à 20h32, mis à jour à 20h57
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/04/27/stopcovid-qui-est-pour-l-application-de-tracage-qui-est-contre-et-pourquoi_6037928_4408996.html
Je peux envoyer l'article en entier à ceux/celles qui seraient intéressé(e)s. J'ai entendu aussi l'opinion de D.Cohn-Bendit. Et aussi un commentaire intéressant sur les peurs à ce sujet : en France on a peur d'être surveillés par les GAFA, en Allemagne on a peur d'être surveillé par l'Etat. Hier je me suis plongée dans les écrits d'Henri Weber (mort du Covid 19) sur la méfiance, "un handicap pour affronter les défis de l’époque".

Michèle Le Bars (vallée de la Bièvre)

Nous savons bien que les loups rodent pour exploiter nos données personnelles et nous n'avons été que trop inconscients jusque là. C'est donc le moment d'exercer notre vigilance: la CNIL et, sans doute, d'autres organismes indépendants vont pouvoir s'y employer, d'autant que, si j'ai bien compris, les premiers codes de l'appli stopcovid sont publiés, que tous les "sachants" dans ce domaine peuvent travailler pour voir si les données sont piratables...Dans tous les cas, stopcovid, pandémie qui s'étend, nous sommes pour de longs mois (des années) dans un monde incertain, plein d'inconnus. Ne prenons pas des décisions intempestives qui ne tiendraient pas compte de ces temps nouveaux. Débattons et faisons évoluer notre attitude en fonction des nouvelles données qui arrivent chaque jour.

Liberté Egalité Fraternité

Notre devise républicaine est confrontée à la réalité générée par la pandémie du Covid 19.

Je n’ai pas entendu ces 3 mots dans les débats sur les effets de la situation notamment pour les mettre en regard et discuter des limites de l’un par rapport aux autres. Aussi, je propose le questionnement suivant.

Comment concilier ces trois mots ? Comment mettre au même niveau les termes de cette devise ?

Liberté. Il est beaucoup question de Liberté de déplacement et du respect de la vie privée, que pourrait dévoyer le projet de suivi des personnes porteuses ou non du virus : cette notion de Liberté est vue comme un droit individuel pour respecter ses besoins et ses envies personnelles.

Liberté et Fraternité sont à mettre en regard et à concilier. Comment établir un compromis entre Liberté et Fraternité, entre droit individuel et droit collectif de santé de tous ?

Dans nos démocraties, ces deux notions s’affrontent : sauver son confort ou sauver des personnes, concilier l’individuel et le collectif et choisir le bon l’équilibre ?

Fraternité. Des réponses sont mises en œuvre prouvant que la Fraternité de proximité est possible : la protection de soi et des autres est une modalité de la fraternité, donc du respect du port du masque et des gestes barrière, d’aider les autres matériellement et psychologiquement par des contacts de loin. Cependant, la Fraternité au niveau national est plus difficile, notamment pour définir qui va payer financièrement et humainement, qui va gagner ou perdre en termes d’emploi, de reconnaissance. Cette notion est considérée comme un devoir de la part des autres, mais de sa part ?

Egalité et Fraternité doivent être complémentaires.

Egalité. La pandémie révèle des situations de personnes qui manquent de ressources financières pour se nourrir ou de ressources psychologiques et relationnelles du fait du confinement : tous les citoyens ne sont pas égaux. Le système de santé a visé à obtenir cette Egalité face à la maladie et à la mort pour sauver chacun sans prioriser certains. Ainsi, cette notion d’Egalité n’est plus vue comme un idéal ni une utopie et la plupart des citoyens félicitent les acteurs de cette mobilisation.

Il s’agit de circonscrire le virus pour qu’il ne se propage pas, notamment inégalitairement, et que ses effets soient limités.

 Alain Dermenjian

Merci, ça apporte au débat

amicalement

Michèle Le Bars

De : DERMENJIAN (Framavox) [mailto:notifications@framavox.org]
Envoyé : lundi 11 mai 2020 15:55
À : michele.lebars@wanadoo.fr
Objet : [Bonnes idées et échanges pendant le confinement] Application de traçage

Ne croyez vous pas que justement les méthodes de traçage numérique (applications) ou humaine (brigade) ne vont pas créer une société de surveillance et de méfiance envers son prochain plutôt que de bienveillance ?

c.f. ce qui vient de se passer ce WE en Corée ou encore la poursuite du patient 0 aux USA ?

Romain, tu veux peut-être parler du nouveau cluster de Singapour où les patients suivis sont homosexuels, ce qui peut les stigmatiser, bien sûr. Mais chez nous, on est LIBRES d'accepter ou non le traçage, non?

Quant aux US, je ne pense pas que leurs données médicales soient aussi bien sécurisées que chez nous. Pour preuve, l'hôpital Foch à Suresnes se sert de l'IA pour aider au diagnostic des patients. Où ont-ils pris les données? Sans doute aux US. c'est utile!! Le meilleur et le pire donc. Restons vigilants

Non le consentement n'est pas requis en France pour entrer dans le fichier de contact.

L'application qui oui est facultative n'est pas le seul moyen prévu pour remplir ce fichier.