Framavox
Thu 12 Sep 2024 9:53AM

Cancel culture(s)

A Amans Public Seen by 78

Bonjour bonjour ! Je démarre une nouvelle discut' avec "encore un" long texte un peu genre article, mais cette fois-ci je pose des questions ouvertes à la fin ^^

Ça concerne donc l'exclusion systémique, ou phénomène de "ghosting" je crois (je sais pas pas bien les nuances faites par les un-es les autres avec le #canceling qui sonne plus intentionnel peut-être ?)

A

Amans Thu 12 Sep 2024 9:53AM

Est-ce que vous vous êtes intéressé-es au concept de Cancel culture, tel que critiqué par les anti-wokistes et vécu par les militant-es ?

Je renvoie pour ouvrir le dialogue au livre d’Elsa Deck Marsault Faire justice

lafabrique.fr/faire-justice/

Les situations qu’elle décrit sont très courantes, nous en rencontrons aussi Sonia et moi. Cette auteure recommande l'usage du #callout seulement lorsque la personne concernée refuse le dialogue ou que c'est une personnalité publique, protégée par les institutions, et l' #exclusion d'une #communauté / d'un (mi)lieu seulement par mesure de protection, et à durée déterminée...

Ça semble évident qu'une personne victime d'une agression va chercher à s'éloigner de son agresseureuse, mais souvent son comportement qui est 100% légitime va influencer son entourage, y compris des personnes qui ne connaissent l'auteur des actes ni de Lilith ni d'Adam, voire qui n'ont de ces actes qu'une connaissance vague voire nulle. Pour autant, en particulier dans certains milieux où l'influence sociale est forte (militant-es, ados, écolieux et autres entre-sois), et si la victime y est populaire, l'exclusion de la personne concernée est rapidement systématique, et parfois incompréhensible, soudaine, anxiogène etc.

Si cet « auteur-e » (comme on dit dans les pratiques restauratives ou transformatrices) se trouve être une personne fragile psychiquement, ça peut tourner mal. Est-ce que c’est « juste » au vu de la violence – parfois concrète, parfois symbolique, parfois relative – que cette personne a générée ?

« Oui » a une telle question me semble :

- soit essentialiste (réduire la personne à tel acte, telle identité),

- soit hyper-spiritualiste (point de vue « karmique » à courte vue),

- soit réactif (vengeance ou restimulation personnelle d’une détresse) 

… soit un mélange plus ou moins conscient des trois

Faire violence plutôt que justice, c’est d’ailleurs en tout cas tomber peu ou prou dans l’« œil pour œil » biblique, avec ou sans foi quelconque. Est-ce cela que nous voulons dans nos assos et groupes « de gauche », est-ce ainsi qu’il convient de répondre aux difficultés que nous rencontrons ?

Si la justice instituée ne nous convient pas – #abolitionnisme – il semble cohérent de mettre en place des fonctionnements conscients à la place, qui soient des alternatives viables pour les communautés en place, mais aussi en perspectives pour les communes à venir #MunicipalismeLibertaire

Nous sommes nombreux-ses à penser que c’est en fait une condition sine qua non d’une #anarchie et d’une relocalisation économique (#permaculture) que d’organiser collectivement la réponse au conflit en mode dialogique, c’est-à-dire par le #dialogue.

Dans cet esprit, maintenir un lien a minima avec chacun-e (en attribuant ce rôle par exemple à des personnes qui partagent avec la personne concernée des lignes d’oppression : genre, culture et classe d’origine, neuroatypies, âges peut-être etc.) relève, me semble-t-il, d’une communauté responsable – et du même coup, crédible en tant que telle.

Qu’en pensez-vous, ou qu’est-ce que ça vous fait de lire ça ?

Avez-vous vécu des expériences qui allaient dans ce sens ?

Avez-vous eu des expériences contraires à ce qui est dit là, par exemple où l’exclusion d’une communauté a été vécue positivement par la personne concernée ? De situations où elle est revenue ou non mais s’est en tout cas amendée, améliorée sur les questions concernant les faits (pas de #récidive, nouveaux liens sécure etc.), sans qu’il y ait eu d’efforts accomplis aussi par les autres ? Ou d’autres choses en lien dont vous aimeriez témoigner ?

Je précise : - que je copie colle ici cet article depuis Masto, un réseau social libre, d’où tous les hashtags désolé pour l’inconfort éventuel de lecture (mais si jamais vous collez à nouveau dans un autre flux, ce qui est ok pour moi à condition que vous partagiez ici les retours que ça génèrerait éventuellement, beh du coup vous aurez déjà le référencement)

- que ce n’est pas « juste un sujet de théorie » pour moi, mais des réflexions liées à des vécus depuis 30 ans au sein de divers collectifs, suite à une scolarité où j’ai souffert parfois du rôle de #BoucÉmissaire et où j’ai parfois joué les #sauveur aussi… postures dont je ne suis pas encore complètement guéri même si dans l’ensemble ça va mieux (c’est pas tant un sujet #psy que je cherche à initier)

Mais c’est bien sûr surtout en lien avec mes pratiques actuelles de #facilitation

Merci pour vos contributions 🙏🙂❤️ !