Framavox
Wed 17 Jul 2019 8:36AM

Des mesures pour la sécurité des participant.e.s

C Caro Public Seen by 67
L

Leïla Wed 17 Jul 2019 12:44PM

Oui, est-ce qu'il y a un truc qui t'as fait douter dans ce qui est écrit plus haut ?

JL

Jarim Lafourche Wed 17 Jul 2019 12:48PM

La première intervention de Lucie, mais à la relecture, je m'aperçois que j'avais lu trop vite.

Z

Zandera Wed 17 Jul 2019 11:41AM

J'avais lu que sur certains campus américains on avait mis en place des sortes de contrat à remplir avant d'avoir des relations sexuelles pour s'assurer du consentement de chaque partie. Bien sûr, il faudrait préciser qu'à partir de là ce n'est pas la fête du slip, que ce n'est pas une carte blanche et que le consentement peut être retiré à n'importe quel moment, mais cela me semble une piste intéressante.

De même qu'on distribue à chaque participant·es un préservatif à l'arrivée, on pourrait aussi leur donner un ou deux contrats, avec stock en libre accès au PC orga, et expliquer comment les utiliser lors de l'intro.

Z

Zandera Wed 17 Jul 2019 11:44AM

J'ajoute que, autant pour les non GNistes l'utilisation d'outils qu'on peut qualifier de méta-techniques est difficile à accepter, autant pour nous cela devrait être plus simple à assimiler puisque nous sommes habitué·es à utiliser des mététechniques de simulation des relations sexuelles lors des jeux. Quand on a déjà utilisé des cartes de tarot ou des petits papiers dans des enveloppes pour simuler une relation sexuelle, je pense que remplir un p'tit contrat ne devrait pas constituer un obstacle insurmontable à "l'immersion" propre aux relations sexuelles.

JL

Jarim Lafourche Wed 17 Jul 2019 12:42PM

J'ai du mal à comprendre en quoi consiste ce questionnaire. C'est un questionnaire général, ou que l'on remplit avec une personne en amont ?

MM

Marie Musicaa Wed 17 Jul 2019 12:54PM

Je veux bien en savoir plus sur cette idée de contrat , parce que sans infos supplémentaires , là je ne la comprend pas bien et je crains de l'interpréter négativement. Je suis très sensible aux débats concernant liberté vs sécurité et franchement toute cette histoire commence à me donner de moins en moins envie de venir si c'est pour me retrouver au Collège. [Marion qui trolle activement à mes côtés en lisant le débat propose une castration chimique à l'entrée, de la vidéosurveillance et un couvre-feu à 21h et bien sur des chambres non-mixtes pour satisfaire à l'exigence de ressenti de sécurité de tous les participant.es -_-' ]

Z

Zandera Wed 17 Jul 2019 1:17PM

Faudrait creuser ce qu'iels ont mis en place dans les campus américains. Il me semble que cela a été élaboré de façon sérieuse, de façon non à restreindre la sexualité mais à limiter les viols qui étaient très courants dans ces lieux.

En attendant d'avoir fait de plus amples recherches, j'imagine un truc basique :

"Moi, [nom/pseudo], tel jour à telle heure, je suis conscentant·e pour engager une relation sexuelle avec [nom(s)/pseudo(s)]. Je m'engage à respecter les limites de mon/ma/mes partenaires ainsi que mes propres limites. Le consentement de chaque personne peut être retiré à n'importe quel moment, auquel cas la relation sexuelle s'interrompt immédiatement, sans question ni reproche."

Cela n'a aucune valeur légale, je vois plutôt ça comme un sas de sécurité : il est fréquent que des personnes se laissent entrainer dans une relation dont elles n'ont pas envie car elles n'osent pas stopper les choses ou ne savent pas comment formuler leur refus. J'espère qu'avec un contrat, ce sera plus facile. Au passage, le texte rappel quelques principes de base du consentement, ce qui ne fait jamais de mal.

AM

Aurélie M Wed 17 Jul 2019 2:26PM

Autant je trouve que c'est une bonne idée de communiquer sur le consentement, que l'on rappelle à toutes et à tous que le consentement verbal doit être donné à chaque étape d'une relation sexuelle ; autant je ressentirais de l'infantilisation à la mise en place systématique d'un tel contrat écrit. Comme tu l'as écrit plus bas à propos des psychotropes Zandera, nous ne sommes plus des ados, je ne suis pas pour que l'asso réglemente ça.

Z

Zandera Wed 17 Jul 2019 2:44PM

Je précise la façon dont je perçois un contrat systématique (en comprenant complètement que ce ne soit pas vu comme ça par les autres et que vous puissiez préférer d'autres options) : en bonne adepte de la philosophie d'Epicure, je considère que toute interaction sociale repose sur un contrat implicite. Quand deux personnes se croisent et discutent, il y a un contrat implicite qu'aucune des deux ne va attaquer l'autre sans raison, par exemple. Sans cela, la vie sociale est impossible.

Il y a donc déjà un contrat tacite quand deux personnes ont une relation sexuelle. Le mettre par écrit, cela permet de sortir de l'implicite et donc d'éviter les abus et malentendus, tout en ménageant une porte de sortie confortable aux personnes qui ne savent pas comment dire non.

Z

Zandera Wed 17 Jul 2019 1:36PM

Une autre possibilité serait une charte plus générale à signer en début de séjour pour s'engager, en cas de relation sexuelle, à donner et demander un consentement verbal à chaque étape. C'est moins sécurisant à mon avis mais c'est moins contraignant tout en gardant un aspect pédagogique fort. La nécessité de l'accord verbal correspond à la loi suédoise pour info, ainsi qu'à des mesures dans pas mal d'universités américaines.

Z

Zandera Wed 17 Jul 2019 1:51PM

Sinon je suis tout à fait d'accord pour dire que les psychotropes ne sont pas la "cause" des viols : la cause, c'est l'absence de culture du consentement qui fait croire à de nombreuses personnes que quand une personne ne dit pas non, parce qu'elle n'est pas en état ou parce qu'elle n'ose pas, veut dire oui. Une personne qui a assimilé ce qu'est le consentement peut, au pire, se montrer un peu lourde car pas capable de percevoir les signes non verbaux de rejet, mais n'entamera pas de relation sexuelle sans accord explicite. Comme le dit Jérôme, les psychotropes ont bon dos car une personne qui ne respecte pas le consentement sous leur influence ne le respect pas non plus quand elle est sobre.

Je suis également d'accord avec Marie : beaucoup d'entre nous viennent à LaboGN pour pouvoir se lâcher et décompresser des contraintes de la vie quotidienne. Il y a du travail à faire sur la question du consentement, mais pour le reste, nous ne sommes plus des ados : chacun·e est responsable de sa propre consommation, je ne suis pas pour que l'asso réglemente ça.

N

Nadia Wed 17 Jul 2019 2:29PM

On peut déjà proposer une team référente en cas de problème de harcèlement/comportement ? A moins que ça soit compris dans la gestion des conflits ?
L'idée de mettre un cahier à dispo pour les participants, qui serait lu par cette team peut aussi être une idée : parfois l'anonymat ou le fait d'écrire est plus facile pour déposer un malaise.

L

Leïla Wed 17 Jul 2019 2:42PM

Je trouve que c'est une super idée le cahier, en salle orga par exemple.

Là je reviens du festival Nowhere, où il y avait une "consent box", avec un formulaire à remplir en cas de problèmes de non respect du consentement. Les formulaires étaient anonymes, mais il était aussi possible de demander un rdv tous les jours à heure fixe avec une personne responsable à qui parler de ces questions.

Tout ça fait partie de la gestion des conflits normalement oui.

N

Nadia Wed 17 Jul 2019 2:33PM

D'une manière générale, en bonne libertaire je suis contre l'interdiction de quoi que ce soit. Par contre une charte éthique voir un papier où les gens s'engagent à se conduire avec bienveillance, à respecter leurs limites et celles des autres... me plairait plus

K

Kanta Wed 17 Jul 2019 2:36PM

Je partage également l'avis comme quoi les psychotropes ne sont pas un souci en soi dans ces cas de figure.

Sinon, pour ce qui est des mesures de "sécurité", je pense qu'il faut être très vigilant-es, en se posant notamment les questions suivantes [et je précise que je ne suis pas au courant de l'histoire en question, du coup j'apporte juste une réflexion sur le terrain global] :
- Les participant-es demandent-ielles des mesures de sécurité? Plutôt que des mesures de prévention, par exemple? (il me semble qu'avant de répondre à des demandes de mesures coercitives, il faut vérifier qu'elles existent telles quelles)
- Quelles mesures sont susceptibles d'améliorer la sécurité émotionnelle et physique des gens sans pour autant détruire l'ambiance de LaboGN? Des restrictions? Des clauses administratives? Des contraintes juridiques? De la surveillance? Des menaces pénales? Du dialogue? De la prévention?

À mon avis (qui n'est pas définitif et largement ouvert à débat), le plus efficace serait de sensibiliser et ouvrir le dialogue en évoquant le sujet publiquement en début de séjour, voire en organisant un mini-temps de débat en petits groupes. Parce que ce qui me semble fonctionner le mieux, c'est :
- rendre publics les tabous et porter le débat dessus (sans porter atteinte à la vie privée de personnes qui ne voudraient pas qu'on parle de leur situation, bien évidemment)
- sensibiliser sur le consentement
- sensibiliser sur le fait d'être victime (légitimité à dire non à tout moment, légitimité à faire remonter les informations s'il se passe quelque chose, vigilance quant au processus d'auto-culpabilisation des victimes, vigilance quant au suivi post-agression, légitimité à être accompagné-e et protégé-e)
- sensibiliser sur le fait d'être agresseur-euse (vigilance quant au fait que se dire féministe ou sensibilisé-e aux privilèges ne fait pas office de talisman anti-conneries, vigilance quant aux signes de non-consentement implicite type silences ou hésitations, légitimité d'autrui à dire non, légitimité d'autrui à faire marche arrière même après avoir dit oui, vigilance quant au fait que ça arrive "même à des gens biens" de déraper et pas juste à des types louches dans des ruelles sombres)
- sensibiliser sur le fait d'être tierce personne (importance de pouvoir fournir une première écoute sans juger ou mettre en doute, vigilance quant au processus de culpabilisation des victimes type slut-shaming, vigilance quant à l'impact négatif des ragots, repérer des situations où on assiste à un non-respect du consentement, légitimité à intervenir sur ces situations)
- etc...

Et honnêtement, loin de plomber l'atmosphère, je pense que parler ouvertement de ces choses là (avec une phase "d'apport" d'informations et une phase de discussion en ptits groupes) pourrait améliorer la vigilance globale du groupe et le niveau d'attention à ces choses là. En plus, c'est un sujet qui concerne tout le monde et dont il est intéressant de parler (problème de société, impact perso...). Ça ne garantit rien, mais un collectif bien sensibilisé a probablement plus de chances de mieux gérer ces choses là.

Qu'en pensez-vous?

N

Nadia Wed 17 Jul 2019 2:53PM

Je suis pour. Concrètement, comment intégrer ça dans le planning, sous quelle forme ? Le dimanche ? On pourra aussi introduire le cahier/la team référente en même temps.

JL

Jarim Lafourche Wed 17 Jul 2019 3:43PM

Je pense qu'un temps d'échange en petit groupe, sur les questions soulevées par Kanta le dimanche, dans la période de début de séjour est très bien. Les groupes de débrief peuvent aussi être utilisés pour ça...

C

Caro Thu 18 Jul 2019 12:08PM

Alors, juste pour que ce soit clair, je dis pas que le soucis vient des psychotropes, juste que ça n'aide souvent pas. Ce n'est certes pas la solution idéale de les interdire, comme c'est pas la solution idéale de devoir mettre des règles restrictives de manière générales pour cadrer des choses ;)

Mais je suis contente que d'autres idées aient émergées, et j'espère qu'on trouvera et statuera pour des choses qui conviennent à tous =)

De manière générale, je suis pour la charte à signer.

Pour revenir un peu sur cette histoire de psychotropes, est-ce qu'une zone "sobre" est envisageable pour que tout le monde puisse à la fois profiter, et à la fois que ceux qui ont besoin de ça puissent se sentir en sécurité ?

Z

Zandera Thu 18 Jul 2019 12:22PM

Indépendamment de la question de la sécurité, j'aime bien l'idée d'une zone sobre parce qu'il y a des gens qui n'aiment pas l'alcool et autres psychotropes et que c'est cool de les prendre en compte elleux aussi. Je propose la zone couverte près des tableaux d'affichage : l'an dernier quand des gens y discutaient le soir c'était rarement en buvant il me semble. Cela laisse le réfectoire, la cour et l'espace vert pour celleux qui boivent (ou prennent d'autres substances), je ne pense pas qu'iels trouveront qu'on les prive trop de leur liberté comme ça.

L

Leïla Thu 18 Jul 2019 4:01PM

Une zone sobre, c'est cool, et on va intégrer ça avec Maxime dans notre mandat design social.
Je suis pas du tout pour l'espace que tu mentionnes par contre Zandera, parce que le fait même qu'il y ait beaucoup de discussions à cet endroit là était déjà un souci pour le bruit dans les chambres.

JL

Jarim Lafourche Mon 22 Jul 2019 8:02AM

Alors je ne comprends pas trop ce que vous entendez par espace sobre : est-ce un espace ou seuls les personnes sobres peuvent se rendre ? ou est-ce le seul espace où les personnes sobres peuvent se rendre ?
Dans tous les cas, le lieu indiqué par Zandera est un peu au milieu de tout, là où les gens passent, ça me semble donc être le pire endroit.

C

Caro Mon 22 Jul 2019 8:13AM

Un espace où les personnes sous influence de psychotropes n'ont pas le droit de se rendre (et donc où les gens qui ne veulent pas avoir d'interaction avec des personnes sous influence de psychotropes pourront aller)

JL

Jarim Lafourche Mon 22 Jul 2019 8:21AM

Sous le préau me paraît proche des lieux sociaux, tout en étant excentré !

L

Leïla Mon 22 Jul 2019 10:16AM

On s'occupe des différents espaces avec Maxime via le mandat design social et spatial :)
On compte faire de la salle lounge une salle sobre (parce que bon, sous le préau, c'est pas très cosy pour se poser).

N

Nils Mon 22 Jul 2019 10:19AM

Quand on parle de psychotropes ici, est-ce qu'on parle strictement de drogues récréatives (et donc en particulier l'alcool), ou bien est-ce qu'on parle aussi de substances prises sous prescription, comme des antidépresseurs ou des anxiolytiques ?

L

Leïla Mon 22 Jul 2019 10:20AM

On parle de drogues récréatives. Et je pense aussi que personne n'aura de problème avec quelqu'un·e qui a fumé une clope dans le quart d'heure précédent.

Z

Zandera Mon 22 Jul 2019 11:43AM

En fait pour ma part je pensais surtout à un endroit où on ne consomme pas de substances récréatives. Après c'est sur que c'est mieux si les gens qui sont ivres ou défoncé·es n'y vont pas, en effet. Mais je ne pensais pas à un espace réservé aux personnes totalement sobres dans le sens qui n'ont ni bu ni fumé ce jour-là.

Car mon idée, ce n'est pas tant que les personnes sobres ne se fassent pas embêter par les personnes sous substances (qui ne doivent embêter personne nul part de toute façon) mais de donner un espace où les personnes sobres ne sont pas soumises à la pression sociale et ne se sente pas exclues en voyant les autres consommer.

La salle lounge, c'est en intérieur donc il ne faut pas fumer, et comme il y a des coussins & cie, je pense qu'il vaut mieux ne pas y boire ou y manger non plus pour éviter les dégâts. Donc c'est un endroit sobre de base, au même titre que la bibliothèque.

Mais le soir c'est sympa de discuter dehors alors je trouverais ça cool s'il pouvait y avoir un espace sobre en extérieur, et pas dans un endroit excentré où personne n'irait. Faut voir si c'est faisable ou pas.

M

MaximeV Mon 22 Jul 2019 11:52AM

Moi ça me semble trop compliqué à mettre en place sur un lieu de passage. En effet, pour que les personnes qui consomment n'embêtent pas les autres, il n'y aura que la pédagogie. Le coup de la salle sobre, on a pensé la mettre en salle lounge avec en effet interdiction d'y aller pour les personnes qui ont bu ou fumé. Car il y a des angoisses spécifiques à être à proximité de personnes sous l'influence de psychotrope (et j'en souffre) et avoir un espace où on sait qu'on ne sera pas en contact avec ça, ba moi, ça me soulagera .

M

MaximeV Thu 18 Jul 2019 5:06PM

Autant je suis contre l'interdiction de principe autant je remet un peu en cause l'argument de l'infantilisation utilisé trop rapidement selon moi. Vivre en société, c'est aussi accepter des règles, des obligations et des restrictions. Nous sommes toutes et tous soumis.e à la loi (et dieu c'est qu'elle peut être problématique et/ou mal appliquée et que je ne suis pas un légaliste), et ça ne me semble pas générer la même réaction.... Pour ces raisons, je trouve que c'est important d'envisager la possibilité d'accepter des interdictions et obligations dans le cadre de labo GN, sans pour autant les accepter. Certaines me paraissent nécessaires et il va falloir en discuter. L'obligation à signer une charte sur le consentement par exemple....

Par ailleurs, je pense que vu l'échantillon de personne qu'on a, labo GN est aussi un laboratoire d'expérimentation sociale et on peut essayer d'expliciter plus clairement les conséquences des actes problématiques (parce que dans la vie on ne connait pas bien la loi et que dans les événement social c'est rarement explicite). Exemple non réfléchi: tu te comportes comme un connard sous l'influence de l'alcool, l'équipe sécurité est légitime à te dire de te casser/d'aller te coucher/te demander de présenter des excuses. Ce n'est qu'une proposition et labo GN me semble trop proche pour réussir ça parfaitement mais ça peut aussi être un enjeu. Après je crois que le règlement de l'asso donne déjà pas mal de pistes...

Je tique aussi, comme souvent, sur le lien que font beaucoup de gens entre "se détendre/se lâcher" et "consommer de l'acool", ça me met toujours dans un état un peu gênant mais ce sont mes enjeux...

En tout cas, c'est vraiment cool que des propositions émergent de cette discussion, merci de l'avoir lancée.

Z

Zandera Thu 18 Jul 2019 8:31PM

Je ne veux pas trop m'avancer pour les autres, mais pour moi qui ais une fille et des problème de santé, l'association se lâcher avec l'usage de psychotropes, cela veut simplement dire s'autoriser à en prendre tout court, ce que je ne fais quasiment pas le reste de l'année (je dois boire de l'alcool comme 4 ou 5 fois par an). Cela ne veut pas du tout dire que j'en en ais besoin pour me détendre ni que je vais me pochetronner (l'an dernier j'ai bu un verre sur toute la semaine), juste que j'ai envie d'avoir accès à quelque chose que je m'interdis d'habitude. Être parent c'est un sacré paquet de responsabilités et "se lâcher", c'est aussi, au sens plus large et pas que sur les psychotropes, ne plus avoir à faire gaffe à notre comportement et nos paroles en permanence de la même manière. Marie aussi a des enfants et je pense que c'est un peu la même chose pour elle.

Z

Zandera Thu 18 Jul 2019 8:37PM

Sinon, pour "l'équipe de sécurité est légitime" : en fait je pense qu'il faudrait briefer tout le monde sur le fait qu'en collectivité, c'est bien que nous soyons tou·tes être attentif/ves au bien-être des autres, ce qui veut dire que si quelqu'un déconne, tout le monde est légitime pour intervenir. Pas comme dans le métro où tout le monde détourne les yeux quand il y a un problème, quoi.

G

Guillaume Thu 18 Jul 2019 10:32PM

Sans vouloir parler pour d'autres, je pense que la remarque sur le côté "infantilisant" étant plutôt liée à une crainte que l'évènement impose un contrôle un peu excessif sur ce que font les participants. Il y a tout de même un petit côté "veuillez nous notifier de tous rapports consentis que vous pourriez avoir". Je caricature un peu bien évidemment.

Plus généralement, je pense que l'éducation et l'entraide seront toujours préférables aux règles imposées. Je conçois toutefois qu'il faille trouver un juste milieu.

Z

Zandera Fri 19 Jul 2019 10:14AM

On a toujours peur de sacrifier la liberté en échange de la sécurité. En dehors de la restriction sur les psychotropes (pour laquelle il y a un consensus contre), aucune des mesures proposées ne diminue la liberté.

Mon idée de contrat (qui a été refusée mais je l'utilise quand même comme exemple) ? Il s'agit de remettre aux participant·es un bout de papier, un outil, qu'iels peuvent très bien décider de ne pas utiliser en fait. Mais le fait de discuter pour décider de ne pas le remplir, c'est déjà une discussion sur le consentement, alors au final ce bout de papier aura rempli son rôle.

La charte ? Il s'agit d'un engagement sur l'honneur, au final c'est avant tout à but pédagogique.

Une table ronde et autres formes d'échange d'information, idem, c'est de la pédagogie.

L'équipe sécurité ? Le principe à la base et je pense que tout le monde souhaite que cela reste comme ça, c'est d'épauler des éventuelles victimes et de servir de médiateurices en cas de conflits, pas de faire la police. On résume en "équipe de sécurité", mais le nom complet c'est "équipe de sécurité émotionnelle".

Intervenir au cas où des quelqu'un·e déconne ? Dans le monde extérieur, c'est déjà ce qu'il faudrait faire, même si souvent on n'ose pas. Et il ne s'agit pas de mettre quelqu'un·e en état d'arrestation, juste de lui dire qu'iel déconne.

B

Briareos Fri 19 Jul 2019 10:39AM

un badge avec code couleur : non disponible sexuellement / disponible sexuellement ?

C

Caro Fri 19 Jul 2019 12:21PM

Mmh... perso, ma disponibilité dépend à 95% de la personne qui me fait face, donc je n'aurais pas l'usage d'un tel badge, et j'aurais peur en le portant de me sentir comme une "target" ambulante...

B

Briareos Fri 19 Jul 2019 12:57PM

On peut mettre alors un seul badge "Non disponible sexuellement" (et pas de badge pour le reste) pour ceux qui veulent être tranquille et qui n'ont pas d'alliance à exiber.

B

Briareos Fri 19 Jul 2019 1:04PM

dommage que tout le monde n'ai pas de boucles d'oreille betanne... ç a simplifie les relations sociales. :)

C

Caro Fri 19 Jul 2019 1:07PM

Je vois pas le rapport avec l'alliance, y a des gens mariés et poly. Et les gens qui respectent pas le consentement n'ont pas plus de raisons de le faire parce que quelqu'un s'affiche "non dispo"...

B

Briareos Fri 19 Jul 2019 1:18PM

c'était juste une analogie avec l'alliance qui est censé être un signe social de non disponibilité. et on est bien d'accord que l'alliance ne couvre pas tous les cas... d'ou la pertinence du badge (ou un signe distinctif).
Si tu pars du principe que de toute façon personne ne le respectera, faut aussi laisser tomber la charte de bonne conduite ou l'interdiction de l'alcool.
même si ça retire qu'une partie des lourd.e.s qui te draguerait alors que tu n'a pas le coeur à ça, c'est toujours ça de gagné.

C

Caro Fri 19 Jul 2019 1:19PM

Mmh... oui, vu comme ça...

C

Caro Fri 19 Jul 2019 1:22PM

Tiens, pourquoi pas un badge "vide" à compléter où chacun pourrait écrire un truc sur ses limites les plus importantes ou les choses auxquelles il voudrait qu'on fasse attention ? (comme "Non ouvert à la drague" "Pronom iel" ... (en plus de son nom éventuellement =p )

B

Briareos Fri 19 Jul 2019 1:30PM

parce qu'un code couleur est plus rapide à repèrer et à comprendre, écrire des pattes de mouche désavantagerait les myopes (et oblige à fixer la poitrine pendant 30 seconde le temps de déchiffrer), et un badge séparé du nom, permet de l'enlever selon les moments de la journée si on change d'avis.

C

Caro Fri 19 Jul 2019 1:38PM

Ok, en effet, à séparer du nom pour le changer si besoin. Par contre, pas besoin d'écrire un roman en arial 8, on peut être succin (et la couleur c'est pas non plus cool pour les daltoniens, un mec sur dix quand même, sans doute plus que de myopes à labogn ;) )

Z

Zandera Fri 19 Jul 2019 2:21PM

Je n'aime pas le "disponible sexuellement" parce qu'à mon sens c'est quelque chose qui ne peut venir que dans un second temps, si les personnes approchent, et il ne faudrait pas que cela soit compris comme une fausse promesse. Je préfère "ouvert à la drague".

Quoi qu'il en soit, si j'aime bien l'idée d'un badge spécial pour dire "ne me draguez pas", je préfèrerais qu'il n'y ait pas de badge pour les autres situations. Car un badge "dispo", ça fait un peu open bar... Même si mon côté NA aimerait bien que les gens indiquent leur orientation sexuelle s'iels en ont envie car j'ai beaucoup de difficultés à repérer les femmes qui ne sont pas hétérotes et un signe de reconnaissance me faciliterait la vie.

Mais bon s'il n'y a qu'un seul badge, il n'y a pas de problème de distinction de couleur. On peut y ajouter un symbole pour une double signalisation (mais pitié pas de petit cœur barré c'est trop kitch ; un smiley tout simple qui serait le signe de l'amitié non romantique et non sexuelle ?). Le plus important à mon sens c'est que le badge puisse être mis et enlevé en fonction de l'humeur.

JL

Jarim Lafourche Mon 22 Jul 2019 8:20AM

L'année dernière, les badges avaient déjà pas mal de place pour y ajouter ce qu'on voulait. Je trouve que c'est largement suffisant, plutôt que de mettre en place un système qui me paraît surtout gadget...

A

Alexandre Sun 21 Jul 2019 10:50AM

Je suis complètement abasourdi par cette discussion. Je préviens, je vais mettre les pieds dans le plat.

Pour commencer : est-ce que l'événement qui a provoqué cette discussion a eu lieu à LaboGN? Si oui, ça génère plusieurs réactions en moi : d'abord la gêne parce que j'ai une image de LaboGN comme un lieu safe et que ça m'embête d'imaginer qu'il puisse y avoir des comportements non safe, mais c'est probablement le cas de beaucoup d'autres lieux/personnes dont j'ignore le potentiel dangereux. Ensuite de la colère : l'année dernière, 4 référents dont moi avaient été identifiés pour accueillir les témoignages de situations malaisantes pour les participants. A la fin du séjour, aucun des 4 n'avait été sollicité pour intervenir. Ce qui signifie soit qu'il n'y a pas eu de situation suffisamment malaisante pour qu'elle soit rapportée, soit que les participants ne se sont pas emparés de cet outil. Ca me met en colère par culpabilité qu'un truc que j'ai proposé n'ait pas marché, mais aussi parce qu'on ne peut pas pallier indéfiniment l'absence de réaction des gens. Si c'est bien cette deuxième option qui est à retenir, j'ai beau comprendre intellectuellement que libérer la parole prenne du temps et que le traumatisme de la situation explique la difficulté à réagir sur le coup, ça ne justifie en rien pour autant que le collectif soit rendu responsable des événements qui se passent en son sein.
Vous pourrez trouver tous les moyens, plus créatifs les uns que les autres, pour empêcher que ces situations ne se produisent, ça ne les empêchera pas de se produire.
Je trouve que chercher une façon de rendre LaboGN plus safe, en utilisant des badges ou en prohibant les psychotropes par exemple, est une façon idéaliste de pallier à un problème qui est beaucoup plus complexe qu'arborer un badge ou rester sobre. La preuve : on parle d'au moins une personne qui était sensibilisée et attentive et que ça n'a pas empêché de se retrouver dans une situation d'agression sexuelle.
Je me fais l'avocat du diable, mais dans le pire des cas, supposons que cette année un tel événement se produise : je doute que les badges et l'absence d'alcool suffisent à identifier la situation comme étant dangereuse pour les personnes impliquées. Ce qui est nécessaire, c'est que les personnes touchées par ça soient en mesure d'identifier ce qu'il est en train de se passer pour pouvoir réagir, identifier qu'elles ne sont pas à l'aise. Une fois que c'est identifié, il faut trouver un moyen de s'extraire de la situation dangereuse. Est-ce que c'est un safe word? Un signal sonore? Une façon d'attirer l'attention de quelqu'un d'autre? Comment faire si les personnes se sont isolées? A part devenir extrêmement intrusif, je ne vois pas comment pallier à toutes les situations. Et quand bien même, le collectif ne peut pas se substituer à la capacité des personnes impliquées à identifier elles-mêmes que quelque chose ne va pas.
A mon sens il serait plus efficace de rabacher encore et encore la nécessité du consentement et l'attention portée au consentement verbal, sans pour autant en faire une doctrine parce que c'est une rigueur qui ne sied pas à tout le monde. Et insister sur l'utilité des référents de gestion des conflits, pour éviter que tout le collectif ne s'en mêle.

L

Leïla Sun 21 Jul 2019 11:00AM

Ça ne s'est pas passé à Labo-GN, cf l'autre discussion sur le sujet, "Passif de viol et sécurité des participant·e·s"

A

Alexandre Sun 21 Jul 2019 3:41PM

Merci Leïla, je n'avais pas cette discussion dans mes fils non lus. J'en ai maintenant pris connaissance.
Le sujet est épineux. Je continue à penser que l'asso LaboGN a déjà une démarche qui va dans le bon sens, avec la charte que l'on fait figurer dans le programme, les référents de gestion des conflits et les groupes de débrief. Ce sont de nombreux outils pour faire remonter une situation d'alerte. Prévenir les situations à risque, c'est une autre démarche encore plus délicate et je ne crois pas qu'il y ait de bonne réponse à la question : "comment améliorer la sécurité des participant.e.s"? LaboGN s'inscrit dans une société qui est ce qu'elle est, avec sa culture du viol et ses biais de communication et on ne pourra pas régler ça, ni aujourd'hui, ni demain. Qu'est-ce qu'on peut faire à notre échelle? Je n'ai pas la réponse à cette question.
Je vais réagir sur le fil "Passif de viol et sécurité des participant·e·s" pour exprimer mon point de vue à ce sujet-là.

JL

Jarim Lafourche Mon 22 Jul 2019 8:17AM

Merci Alex. En fait, plus je lis ce qu'il y a écrit, plus j'ai l'impression que laboGN va devenir un terrain d'expérimentation sociale, et en réalité, j'ai pas du tout envie de ça. Cet événement a des valeurs, qu'il faut préserver bien sûr, mais c'est d'abord un endroit d'expérimentation gnistique, plus que sociale...
En lisant tous ces échanges, j'ai presque envie d'annuler ma participation...

L

Leïla Mon 22 Jul 2019 10:29AM

Je suis vraiment désolée que tu te sentes mal, et j'ai envie de t'inviter à verbaliser plus si tu le souhaites pour voir qu'est-ce qui t'inquiètes particulièrement là-dedans et si on peut y faire quelque chose, rassurer, etc.

Je pense que c'est normal que la lecture de ces discussions puisse mettre un coup au moral, c'est un sujet dur, avec des désaccords - mais je crois que c'est normal aussi que ça arrive quand on essaie de s'organiser collectivement de cette manière là.

Enfin, pour moi, dès la première année, Labo-GN a aussi été un terrain d'expérimentation sociale, je pense que ça fait partie de l'ADN du projet, même si ce n'est pas ce que tout le monde vient chercher et que ce n'est pas le point premier de rassemblement. Rien que dans les règles de vie et la structure de la semaine, ça l'était. Le fait que depuis deux ans on essaie de s'organiser en collectif avec la volonté de tendre vers le consensus en fait partie aussi. Et d'autres trucs, mais bon, ça c'est clairement une divergence par rapport au sujet de base. Si tu en as envie, c'est possible d'ouvrir un sujet dédié à ce propos ?

Z

Zandera Mon 22 Jul 2019 11:31AM

Moi c'est plutôt la conversation "faut-il exclure ou pas" qui m'a minée car j'ai l'impression qu'une fracture s'y est formée entre deux camps incapables de s'entendre pour des raisons de principe, c'était triste.

Ici, au contraire, on est dans la recherche de solutions concrètes. Pour moi ça a un côté exutoire. On met plein d'idées par écrit, seule une toute petite partie débouchera sur quelque chose, mais au moins on a l'impression d'avancer et non de rester enlisé·es comme dans l'autre conversation.

Z

Zandera Sun 21 Jul 2019 8:00PM

Pour mieux comprendre la notion de non consentement, je viens de penser à un nouveau truc : une table ronde / cercle de parole pour les gens qui savent qu'iels ont un jour pas respecté le consentement, ou qui se posent la question de si ça a pu leur arriver. Au début tout le monde écrit sur des petits papiers les situations qu'iel a en tête. On les lit, et le plus respectueusement possible, on en discute, on réfléchit à ce qu'il aurait fallut faire. Les personnes qui n'ont rien à raconter écrivent une situation dont iels ont entendu parler, comme ça tout le monde écrit, ce qui permet qu'on ne puisse pas identifier qui est qui. Cette table ronde n'aurait pas vocation a accueillir des personnes qui s'identifient uniquement comme victimes car ce n'est vraiment pas une bonne chose de confronter agresseurs/euses et victimes (perso je m'identifie comme les deux alors ça m'intéresserait de l'animer).

L

Leïla Sun 21 Jul 2019 10:53PM

On a mis dans le programme deux moments en fin de semaine de discussion sur culture du viol et consentement, la place du jeudi matin est la plus longue donc ça pourrait éventuellement coller :)

Z

Zandera Sun 21 Jul 2019 11:50PM

Je verrai sur place. Je viens de me rappeler que j'organisais déjà trois trucs dans la semaine et qu'il fallait que je fasse attention à ne pas me surmener si je veux survivre à la semaine :-p

(Comme chaque année, ma santé a continué a décliner et maintenant la moindre interaction sociale me fatigue beaucoup, j'avoue que j'appréhende pas mal.)

A

Alexandre Mon 22 Jul 2019 8:23PM

Attention à l'effet "introspection imposée". Je me rappelle un atelier sur la communication non violente qui a mal tourné pour plusieurs participants parce qu'ils avaient amené des situations personnelles non résolues. Et personnellement, si j'ai un jour été dans une posture d'agresseur, je vivrais très mal de revivre le truc en me culpabilisant tout seul sans que la victime ne donne son avis. Je pense que c'est très dangereux d'ouvrir cette boîte de Pandore.

Je te propose de l'aborder sous un autre angle : une espèce de jeu où une personne prend un rôle d'agresseur, une autre un rôle de victime et une ou plusieurs autres un rôle de témoin. Tu proposes plusieurs scénarii : agression verbale, menace physique, intimidation, avec un putain de safe word utilisable par tous les participants à n'importe quel moment. Les volontaires jouent la scène jusqu'à un safe word ou une résolution (un témoin intervient pour séparer les protagonistes par exemple), et ensuite tout le monde débriefe pour comprendre ce qu'il s'est passé, identifier ce qui a fait basculer la scène dans un truc malsain et chercher ce qui aurait pu l'empêcher de se produire. C'est moins impliquant pour tout le monde, ça garde un côté ludique (parce que faut pas déconner, on reste des GNistes) et c'est plus facile de gérer la sécurité émotionnelle parce qu'on ne va pas raviver des souvenirs intimes et/ou traumatisants.

Z

Zandera Mon 22 Jul 2019 9:31PM

Tu as tout à fait raison, c'est dangereux, ce que tu proposes est vachement mieux. Je ne sais pas si j'aurai le temps d'organiser ça en plus du reste mais je note des idées soigneusement dans un coin de tête. Merci.

Pour les situations sans témoins (les relations intimes quoi), j'ai déjà commencé à réfléchir à comment les simuler de façon GNistique, avec des personnes qui joueraient les "consciences".

A

Arkaneo Tue 23 Jul 2019 7:59AM

Bonjour à tous,
J'avais décidé de rester silencieux et de juste observer les discussions puisque je ne fait pas partie collège dirigeant et que je préférè rester neutre. Cependant j’interviens ici pour rappeler que plusieurs atelier, sont déjà prévu sur cette année dont deux qui ressemblent énormément ce qu'Alexandre à décrit : un atelier sur le consentement en début de semaine (il me semble que c'est celui-là que Caro organise avec moi, mais je ne suis pas sûr de comment elle l'a nommé ), Atelier gestion de conflits, harcèlement trauma qui se centre plus sur comment réagir en tant qu'organisateur lorsque ce genre d'événement advient en passant uniquement sur des mises en situation et du jeu de rôle.
De plus, je réédite l'atelier sur l'aide aux victimes d'agression que j'ai déjà fait l'an dernier (en version amélioré).

Z

Zandera Sun 21 Jul 2019 8:04PM

Ah et je pense qu'il faudrait soit créer un nouveau mandat "sécurité" en charge de mettre en place les trucs qui seront actés (charte à signer, badge...), soit fusionné avec "gestion des conflits" sous un nom comme "prévention, sécurité et médiation". Je veux bien essayer de prendre en charge ce mandat mais il faudrait dans le groupe quelqu'un de plus doué que moi sur la médiation / gestion des conflits car autant la prévention et la mise en place de trucs, ça va, autant la médiation je ne me sens pas hyper à l'aise.

L

Leïla Sun 21 Jul 2019 10:52PM

J'ai lancé une discussion qui inclut ça entre les différentes personnes, dont je fais partie, qui se sont mises sur le mandat de gestion des conflits :)
Plus avec Maxime sur le design social.
On va intégrer des trucs !

K

Kanta Tue 23 Jul 2019 2:37PM

Je pense que c'est une bonne chose de prendre en charge cette question mais je suggèrerais de pas utiliser le mot sécurité du fait de sa connotation autoritaire. ;)

Z

Zandera Tue 23 Jul 2019 11:01PM

Oui, d'ailleurs Leïla l'a remplacé par care.

K

Kanta Tue 23 Jul 2019 2:46PM

Pour rebondir sur le ressenti de Jarim et le fait que cette discussion puisse "faire peur" et laisser entrevoir un environnement surcontrôlé et plein de protocoles sociaux bureaucratisés je pense qu'il faut garder à l'esprit qu'il ne s'agit que d'un défrichage : on échange des idées, des pistes qu'on évalue, laisse tomber, etc... Ça ne présage pas du résultat final. C'est comme juger un repas à l'aune du bazar qu'on a mis dand la cuisine. ;)
J'ai l'impression que le collectif est assez fonctionnel et sait s'auto réguler pour rester raisonnable.

Et un bon moyen de préserver cette autorégulation c'est d'échanger nos avis et discuter. Donc si tu perçois un excès selon toi, n'hésite pas à le dire, c'est aussi ce qui permet de garder l'équilibre. ;)

JL

Jarim Lafourche Wed 24 Jul 2019 10:30AM

J'avais commencé un commentaire en réponse à la question des badges, mais en fait je me suis aperçu que ça marche pour beaucoup de choses proposées ici, donc je le mets plutôt ici :
Je vais donner un exemple qui n'a rien à voir pour argumenter pourquoi ce dispositif me met mal à l'aise, et ne me paraît pas une bonne idée.
Mon père à travaillé toute sa vie dans la sécurité civile. Il était mécanicien sur Canadair (bombardier d'eau contre les incendies pour ceux qui ne connaissent pas). Quand tu es mécano sur avion, tu montes parfois à plusieurs mètres pour atteindre les moteurs. Durant les 30 ans où il a fait ça sous l'égide de sécurité civile, il n'y a quasiment jamais eu d'accident. Quand Eurocopter à récupéré le contrat, ils ont accentué la sécurité, en demandant notamment aux mécanos de s'assurer avec des harnais de sécurité (ce qui n'était pas le cas avant). Avec ces mesures, les accidents de travail ont très largement augmenté, mais genre drastiquement, passant de 1 ou 2 (graves j'entends) durant 20 ans à une dizaine par an. La raison : parce que les gars avaient des consignes de sécurité, ils ne faisaient plus attention.
Ce que je veux dire, c'est que j'ai l'impression que ce système de badge va amener au même biais. Ok, seules les personnes indisponibles ont un badge, est-ce que ça veut dire que toutes les autres le sont ? Ne pas savoir ce qu'est prête à accepter la personne en face permettrait, à mon avis, de rester sur ses gardes pour ne pas commettre d'impair et donc être plus en sécurité.
En vérité, c'est le cas pour beaucoup de système qui sont proposés ici, ai-je l'impression, comme la zone safe sans alcool. Si tu n'es pas dans la zone, cela ne veut pas dire qu'il faille plus faire attention...

C

Caro Wed 2 Oct 2019 3:30PM

Alors, parce que j'en ai reparlé récemment, voici des chiffres : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/etude_evaluative.pdf
L'alcool est le premier facteur en cause dans les situations d'agressions. Donc oui, il y a un vrai lien entre alcool et agressions. Voilà. Boire de l'alcool, c'est faire le choix de prendre le risque de commettre une agression sexuelle. Proposer de l'alcool, c'est proposer aux gens de prendre le risque de commettre une agression sexuelle (ou autre, hein, on est pas sectaires du cul). Moi ça me met mal à l'aise.