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Quelle alimentation offrir à nos enfants ?

CG CALLONNEC Gaël Public Seen by 34

Le marché de restauration scolaire signé il y a peu de temps pour une période de 3 ans prévoit la fermeture de la cuisine centrale de Conflans et la livraison de plateaux repas préfabriqués à 60 km de distance. La qualité de la nourriture s’est dégradée (comme les enquêtes de satisfaction l’attestent), les repas ont une composante en moins (entrée ou dessert). La quantité offerte a été diminuée. Le coût de la cantine n’a pas baissé, ni même le coût pour la collectivité. Le conditionnement des aliments en barquette plastique chauffée crée des risques sanitaires. La place du bio est vraiment faible dans les menus. L’offre n’est pas diversifiée, il n’existe pas d’alternative végétarienne. Enfin, les tarifs ont été revus à la hausse pour les familles modestes. La collectivité peut elle, à la fin du contrat en cours, réouvrir la cuisine centrale et préparer elle même les repas des élèves, afin de leur offrir une nourriture bio, locale, moins carnée, de meilleure qualité ?

F

FORESTIER Sat 25 May 2019 4:39PM

Ce serait super de pouvoir ré-ouvrir la cuisine centrale mais cela demande une véritable étude au niveau des coûts et du site de production avec un bémol pour le "moins carnée" car beaucoup d'enfants n'en mangent déjà plus le soir.

OL

Orlando Lucio Sun 26 May 2019 1:25AM

Il faudrait que cette cuisine centrale reçoive des produits locaux: privilégier les circuits courts, les producteurs locaux, voir les produits issus d'autres initiatives dont nous débattons dans ce forum (comme le cocotérium ou les jardins partagés), l'AMAP etc.
Et que ces cuisines soient aussi un lieu que les enfants puissent visiter de temps en temps pour voir d'où viennent leurs aliments, comprendre qui les fait, qui les prépare, comment etc.

L

Lardy Sun 26 May 2019 2:39PM

Bonjour. Les marchés publics dans le secteur de la restauration scolaire sont, la plupart du temps, de 1 an reconductible 4 fois par tacite reconduction (donc de 4 ans maxi). Cela signifie qu'un contrat de 3 ou 4 ans peut être interrompu sans pénalités financières en cours de route. Il faut compter de 6 à 8 mois pour élaborer un cahier des charges et lancer un marché de restauration scolaire qualitatif qui réponde aux objectifs politique ambitieux (bio, local, repas sans viande...) . Concrètement, une fois la nouvelle majorité municipale en place, les enfants devront attendre 1 an avant de voir leurs repas changer...
La mise en place d'une cuisine municipale est un beau projet, beaucoup plus long et qui nécessite une étude de faisabilité.

L

Lardy Sun 26 May 2019 2:41PM

Concernant le repas sans viande, cela semble prioritaire, à condition de ne pas l'imposer. Les familles pourront choisir le type de menus pour leur enfant. Cela se fait dans plusieurs ville à condition d'être bien intégré dans le marché de restauration et bien organisé dans les cantines.

OL

Orlando Lucio Sun 26 May 2019 4:56PM

Tant que ce n'est pas imposé et que la santé des enfants n'est pas impactée, pas de soucis...

KD

Katherine D Thu 30 May 2019 11:21PM

Soyons cohérents : si l'on veut être inclusifs et mener une pédagogie en vue de rendre les gens heureux et leurs pratiques résilientes, alors dans l'éducation à bien manger, de la nourriture saine, bonne, responsable - nous ne pouvons pas oublier le volet culturel (cuisines des terroirs, cuisines du monde voire cuisines d'exception). Le repas est aussi un lieu d'apprentissage de la vie en société, de l'histoire, de la tolérance, lieu de création voir même d'économie et encore de spiritualité (tags: compassion, l’empathie, fêtes des saisons, fêtes communautaires ou religieuses (importantes à connaître!)...). Réfléchissons :thinking: comment éduquer à l’égalité des droit et au bien-être et, désapprendre l'exclusion. Depuis toujours la table est un lieu où la paix peut être envisagée grâce à la présence des mets de choix. Sans rêver inutilement de l'excellence de la cantine de tous les jours, nous pourrions plancher sur une cuisine saine, locale et bon marché quotidienne et faire plaisir aux jeunes occasionnellement, avec des journée orientées sur le monde, la saison voire sur la fête traditionnelle. Il est bon pour tout le monde de comprendre la signification des différents calendriers, comme il est bon de fêter des jours d'équinoxe, du solstice ou encore l'abolition de la torture ou de l'esclavage (Saint-Domingue, Guadeloupe, Haiti par exemple... il y a partout des bon plats à piocher). Des éléments de base d'une éducation civique seraient introduits : la connaissance de l'histoire et l'apprentissage de la solidarité. Puis, l'apprentissage de la rareté car on apprécie plus un événement quand il est intéressant et rare. On a envie de le perpétuer, non? (Pour ma part, l'hiver, je pense au pâté de sanglier que l'on préparait pour les fêtes de fin d'année, mmmm, très bon!). La rareté outre la notion de fête, peut introduire d'autres notions : disparition des ressources, gaspillage, de partage etc. etc. Il y a de tout dans la cuisine! Bref, même modeste, la cantine scolaire peut être saine et savoureuse. :slight_smile:

JC

Julien Colas Tue 4 Jun 2019 9:41PM

Très favorable à la réapparition d'une cantine centrale, qui pourrait être partagée sur plusieurs communes éventuellement. Pour moi, une cantine centrale est un très beau projet qui doit permettre aux élèves du territoire, et peut-être aussi aux plus démunis, de profiter d'une cuisine saine, locale si possible, équilibrée et instructive.
L'alimentation devrait retrouver une place de choix dans l'éducation des petits citoyens, qui sont déjà grandement coupés de la nature. C'est pourquoi j'aimerais que cette cantine soit intégrée dans un programme pédagogique : cours de cuisine pour les petits, apprentissage des fruits et légumes, des saisons, visites des champs ou balades gustatives...
De même, la cantine peut être un vecteur de rencontre et de lien social : peut-être que les personnes âgées pourraient aussi une fois de temps en temps venir partager un moment et un repas avec les enfants ?

IL

Inès Lamti Wed 12 Jun 2019 1:38PM

Vos échanges sont extrêmement pertinents néanmoins sans créé quelconque polémique je souhaiterais vous interpeller concernant les menus en fonction des jours de la semaine car suite a un poste de la FCPE une personne a soulever une question concernant la non présence du poisson le vendredi bien que je pense que ces préoccupations soit minoritaires je pense qu'elles ont pour but d'intégrer a notre réflexion le fameux "volet culturel et/ou spirituel" sans oublier la vertu de tolérance qui dois bien sûr émaner de ce moment convivial qu'est le déjeuner. De plus en ouvrant également un autre sujet qui semble brulant au vu des débats en plénière : le repas vegétarien. Je suis assez en phase avec la réflexion de @lardy1 de ne pas l'imposer même si j'aurais apprécié suivre et appliquer le mouvement québécois du Lundi sans viande (ni poisson) pour une transition et une remise en question plus intégrante afin de responsabiliser (très important pour les enfants de prendre conscience de leurs capacités d'agir et de l'impact de leurs choix)

F

FORESTIER Sat 29 Jun 2019 2:35PM

Présence ou non de poisson, etc... On ne doit absolument pas se soucier du volet spirituel sinon, on ne s'en sort pas que ce soit pour les uns ou pour les autres. L'école est laïque et la loi de 1905 reste encore d'actualité....

CG

CALLONNEC Gaël Sun 30 Jun 2019 12:41PM

L'alternative végétarienne quotidienne permet précisément d'échapper à ce genre de considérations.

Le sam. 29 juin 2019 à 16:35, FORESTIER (Framavox) notifications@framavox.org a écrit :

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