groupe:boycott
au vu des résultats du sondage, on pourrait peut être commencé à réfléchir à sa mise en place.
Je rappelle l'idée:
être plusieurs à boycotter
le signaler au fabricant, magasin
lister les sources qui travaille sur l’éthique des produits sur lequel on désire s'appuyer
communiquer dans notre entourage pour essaimer
-
suivre nos actions (pour s'auto-motiver)
Ce serait bien si les admins pouvaient créer un sous-groupe pour ce sujet ;-) ça éviterais de surcharger le tronc commun
Merci de donner vos idées pour sa réalisation concrète.
Le boycott ou boycottage est le refus systématique de consommer les produits ou services d'une entreprise ou d'une nation. La pratique du boycott peut s'appliquer également à des élections ou à des événements. Wikipédia
Un site existe déjà sur ce fonctionnent, https://www.i-boycott.org/
Fab Faber Fri 5 Jun 2020 9:44AM
Tout ce que tu dis est juste Véronique. Et pourtant...Y a-t-il moins de Danone, de veau aux hormones ou d'Amazon? Evidemment non.
Ne sous-estimons pas notre degré d'intoxication collectif au consumérisme : Amazon a explosé ses records de bénéfices pendant le confinement !
Je suis comme toi : tout ce que je me sens capable de boycotter, je le boycotte. Mais c'est comme lorsque j'arrête de fumer : j'arrête de m'encrasser les poumons et je fais des économies, et c'est déjà très bien.
Mais à aucun moment je ne crois que cela écorne la puissance de l'industrie du tabac.
Alors oui, si l'ensemble de la population fait de même, c'en est fini de ces marchands de mort. Mais avec des "si"...
Cela étant dit, toutes les formes de combats et de résistance sont bonnes à prendre et c'est sans doute de leurs multitude que pourra naître le changement de paradigme. J'arrête donc de venir "polluer" cette initiative d'@eldino ! ;)
Sophie Sainte-Marie Fri 5 Jun 2020 11:36AM
J'ajouterais : le faire savoir à nos élus (ça c'est facile, il suffit d'avoir une adresse mail faite pour les envois et de prendre le temps de le faire, mais j'ai les listes) et à la presse, ce qui est plus compliqué puisqu'il faut des contacts.
De mon côté, je boycotte,
Les produits israéliens, parce qu'ils pourraient venir des colonies
Danone !
Nestlé (kills baby)
Toutes les eaux en bouteilles et boissons sucrées, sauf sirops et une fois de temps un jus
Uber, bien sûr,
Nutella (à vrai dire, je boycotterais bien le chocolat dans son ensemble, (enjeux de production et de santé, allergies croissantes)
Je n'ai pas de voiture, mais c'est facile j'habite à Paris.
Je n'achète JAMAIS sur Amazon ! Et puis quoi encore !
Depuis peu, je boycotte aussi la FNAC (ils ont mis un livre de Zeymour en tête de gondole !)
J'essaie d'y aller mollo sur Monsanto et Cie, mais bon, ils achètent tout le temps des nouveaux trucs et je craque régulièrement sur une boite de céréales.
J'essaie, quand c'est possible financièrement, de soutenir le bio et équitable. Pour la nourriture, j'y arrive, c'est pour les shampoings, savons etc, où vraiment, c'est compliqué financièrement.
Mon dernier téléphone portable m'a été offert et je n'en ai eu que 3 depuis que ça existe.
-
Je boycotte les œufs en batterie et la viande industrielle ! (pensée pour les pauvres équarrisseurs qui font ça à la chaîne !)
Et de temps en temps, je passe un coup de fil à service de consommateurs d'un truc à la con ou j'envoie un message à un élu pour les interroger sur la possibilité de présence d'OGM ou sur le recyclage des batteries au lithium...
Je ne pense que tout le monde doive le faire, mais je pense que ce n'est vraiment pas compliqué. Plus encore que le boycott, je crois que dépenser moins, et surtout au bon endroit, si possible, c'est une chose qui est largement observée et qui donc porte un message. Mais bon, il me semble que si les repas dans les cantines et restaurants d'entreprise, au lieu d'être juste "équilibrés", étaient bons et en quantité suffisante, ce serait un vrai changement !
Fab Faber Fri 5 Jun 2020 2:13PM
J'avais promis de ne pas revenir polluer ce sujet.
Je vais me parjurer (j'espère juste que vous ne m'en voudrez pas trop).
@Sophie Sainte-Marie "Il me semble que si les repas dans les cantines et restaurants d'entreprise, au lieu d'être juste "équilibrés", étaient bons et en quantité suffisante, ce serait un vrai changement !"
Dans la cantine de l'école (de banlieue parisienne prolo) de mes enfants, de la bouffe est jetée à la poubelle quotidiennement. Ce n'est donc certainement pas un problème de quantité.
Quand à la qualité, tout est relatif. Mes enfants trouvent ça la plupart du temps "pas bon" parce que depuis qu'ils sont nés, il ne mangent que des plats (bien) cuisinés avec des produits de qualité. Mais c'est leur réalité. Je ne suis pas sûr que ce soit la réalité de tout leurs camarades...
Là encore, ce qui permettra d'augmenter le niveau de qualité dans les cantines, selon moi, ce n'est pas l'hypothétique demande des parents ("consommateurs") pour des produits de qualité, mais l'obligation ("politique"), pour toutes les structures qui gèrent ces cantines, de se fournir auprès de fournisseurs ("producteurs") de qualité : bio, responsables, locaux...etc).
Ta liste de produits boycottés est tout à fait représentative de mon message précédent : elle est (très) loin d'être exhaustive. Or, seule une quasi-exhaustivité des boycotts, partagée par une majorité de la population mondiale, est à même de fragiliser le système capitaliste dans son ensemble. Il faut se résoudre à regarder la réalité en face : cela est tout simplement inatteignable dans le temps imparti. C'est à dire dans le temps qu'il nous reste avant que la Terre soit purement et simplement inhabitable pour la majorité de l'humanité.
J'irai même plus loin : quand bien même tu multiplierais ta liste de produits boycottés par
10 000, quand bien même tu t'astreindrais à la vie d'une chasseuse-cueilleuse du pré-néolithique, il n'en demeure pas moins que tu vivrais toujours à côté d'un capitalisme qui continuerait de dérouler son rouleau compresseur mortifère sur tous les autres humains de France, d'Europe, et de la planète.
"Le faire savoir à nos élus et à la presse" ?
Quels élus et quelle presse ? Qu'il s'agisse des uns ou des autres, ceux ou celles qui, en 2020, ignorent les conséquences néfastes d'un Amazon, d'un Nutella ou d'un UBER, c'est qu'ils/elles ne veulent vraiment pas les voir. Chercher à les convaincre est donc un combat perdu d'avance.
Ce qui empêche, en France, le travail des enfants, c'est l'interdiction du travail des enfants. Supprimez cette interdiction, et je vous garantis que vous trouverez instantanément assez de capitalistes pour faire travailler des enfants ET assez de consommateurs pour leur acheter leurs marchandises.
Ce n'est donc ni auprès des premiers (évidemment), ni auprès des seconds qu'il faut espérer un changement de paradigme.
Pour faire une allégorie avec le foie gras (que je boycotte) : pour moi, boycotter, c'est chercher à réguler ce qui sort de l’entonnoir qu'on enfonce dans le gosier de l'oie. Or, ce qui me semble pertinent et efficient, c'est d'interdire que quoi que ce soit y entre.
Et pour cela, il nous faut réguler non seulement ce qui est produit (et donc vendu) mais aussi, et surtout, réguler drastiquement ce qui est conçu pour nous solliciter sournoisement à acheter ce qui est produit (publicité, neuromarketing...).
(...Concernant le foie gras, si je voulais vraiment être conséquent, j’intégrerais un collectif qui se charge d'empêcher littéralement, partout ou c'est possible, le gavage des oies dans les fermes où il est pratiqué... Parce que, là encore, mon boycott ne m'empêche nullement de retrouver, années après années, du foie gras sur la table des dîners de famille à Noël !)
Sophie Sainte-Marie Fri 5 Jun 2020 2:43PM
Absolument d'accord ! ! !
Sans un changement plus radical, c'est à dire législatif, j'ai aussi l'impression que ça ne sert à rien !
Bon, alors, promouvoir la permaculture, (le bio intensif est une hérésie puisque ce sont de grands groupes industriels qui achètent les terres dans d'autres pays) mettre des quotas sur la pêche, dans le monde entier, (c'est pas facile pour les pêcheurs d'ailleurs), interdire l'élevage intensif, repenser les abattoirs et pour le bien-être animal et pour le bien-être des équarrisseurs, ne plus manger d'œufs en hiver, interdire l'utilisation des conservateurs, colorants alimentaires, des graisses hydrogénées etc, faire connaitre les fonds de dotations de "Terre en commun"...
(D'accord avec vous sur tout, sauf sur la cantine où, pour avoir des amis qui ont gouté, et mon conjoint qui est enseignant, et avoir vu des enfants avoir faim à la sortie de l'école, et connaitre les modes de fabrication, je pense que c'est généralement très mauvais.
PS. Je n'avais pas la prétention de faire une liste exhaustive, mais comme, pour le reste, je suis plutôt pauvre, ma consommation, de fait, n'est pas très élevée. Il y a certainement plein de choses que je boycotte sans même le savoir ! Mais effectivement, je trouve que ça ne sert à rien. Je le fais quand même.
Véronique Coronel Fri 5 Jun 2020 3:15PM
Tu continues ? Tant mieux. Un groupe où tout le monde serait d'accord ne finirait-il pas par tourner en rond ?
Le travail des enfants est interdit par la loi certes mais avant que cette loi soit promulguée, il y a eu un rapport de force.
Ambroise Croizat, le communiste qui a fait de la France le seul pays communiste d'Europe (cf Janconvici) en créant la sécurité sociale, nous invitait à ne jamais parler d'acquis sociaux mais de CONQUIS sociaux. Parce que à la base de tout (travail des enfants, salaire, sécurité sociale, congé payé...) il y a des luttes.
Je comprends mal pour ma part l'argument du tout ou rien. Je l'entends beaucoup en ce moment sur différents points et il me semble que cela ressemble un peu à une façon de botter en touche. Je préférerai un changement de système mais quand je sors dans la rue je n'ai pas l'impression que c'est pour tout de suite.
Même si c'est totalement imparfait, j'agis sur quelque chose et ça me fait du bien. Peut-être que suite à nos discussions (boycott, démocratie etc. ) je changerai mes actions mais dans la solitude des derniers mois, j'avais le sentiment d'avoir la main sur quelque chose. Je nourris plus ma révolte que je ne change le système pour le moment, soit. Alors avec Sophie j'ajoute : "ça ne sert à rien mais je le fais quand même". Nous sommes plein de paradoxes et c'est ça qui est drôle.
Ok le dernier point n'est pas un argument ;-) je continue à réfléchir.
Sophie Sainte-Marie Fri 5 Jun 2020 3:41PM
C'est drôle que tu cites Ambroise Croizat. Dans les livres d'Histoire et plus généralement d'ailleurs, on parle toujours de De Gaulle. On oublie le CNR, Ambroise Croizat, les plans quinquennaux, le communisme d'après guerre. Quand j'étais petite, mon idole était un certain René Dumont, qui bien avant de co-fonder Attac, participa au premier plan quinquennal au sein du Plan Monnet pour moderniser l'agriculture française. D'abord s'occuper de la faim, puis de la terre...
Morin Fri 12 Jun 2020 7:33PM
Important:( à propos de la campagne BDS)
l’arrêt rendu ce jeudi 11 juin par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) : dans l’affaire qui l’opposait à 11 militants condamnés par la justice française pour des actions d’appel au boycott, la France est condamnée.
Il est ainsi reconnu que l’appel au boycott est un droit citoyen, dès lors qu’il est motivé par la critique d’un État et de sa politique. Et l’État d’Israël, qui viole quotidiennement le droit international et les droits de l’Homme, ne fait pas exception.
L’arrêt de la CEDH apporte un démenti cinglant aux organisations qui se font les relais en France de la politique israélienne en attaquant la liberté d’expression et le droit à l’action citoyenne, et à tous ceux qui jusqu’au plus haut niveau de l’État prétendaient que l’appel au boycott était interdit en France.
julia31 Tue 16 Jun 2020 2:57PM
je rejoins les points de vue de Véronique Coronel et Sophie Sainte-Marie. Et en tant que salariée de la Sécu, ça me fait plaisir qu'on parle d'Ambroise Croizat... Pour les personnalités inspirantes, en plus de La Boétie, j'ajouterai Hanna Arendt. Pour le boycott, je boycotte Amazon, les hypermarchés, la plupart des produits transformés car je consomme surtout des produits frais et locaux. Je privilégie les commerçants/artisans indépendants. J'achète très peu en ligne (5 fois par an en moyenne). J'attends qu'un objet électronique soit cassé pour le remplacer. Je refuse d'avoir un smartphone, je refuse le paiement sans contact. J'ai pas de voiture pour des raisons écologiques et parce que je n'en ai pas besoin. Et je parle de tous ses choix à mon entourage surtout professionnel pour toucher plus de monde.
@Morin merci pour l'arrêt de la CEDH

Daniel Bernard Wed 17 Jun 2020 9:24PM
Le débat sur le boycott est intéressant: il ne s'agit pas de le refuser par principe, je pense que tout le monde est d'accord avec moi là-dessus, mais en constatant ses limites, on peut mieux réfléchir à son utilité.
Pour synthétiser ses limites, je pense qu'on peut convenir du fait que le boycott n'est pas une action révolutionnaire en soi: boycotter, c'est choisir de ne pas acheter un truc... souvent pour acheter un autre truc à la place! Autrement dit, le boycott est structurellement inscrit dans la concurrence capitaliste. Et ce, même si on boycotte un truc superflu, qu'on ne remplace par rien: on est obligé d'acheter, parce qu'on est bien obligé de bouffer quelque chose, on est bien obligé de s'habiller... Dès lors, on est bien obligé d'acheter des choses probablement fabriquées dans des conditions absolument iniques. Le boycott seul ne pourra pas, par exemple, faire cesser le travail des enfants pour produire des sapes, tant que toutes les grandes marques produiront leurs sapes comme ça. On pourrait en conclure que le boycott est une forme d'organisation réformiste par essence, donc qu'il n'est pas intéressant d'en lancer.
Pourtant, je pense qu'on ne devrait pas raisonner comme ça, car le boycott reste un mode d'action intéressant. Boycotter, ce n'est pas juste choisir des trucs prétendument plus éthiques quand on rentre dans un supermarché: c'est surtout faire connaître, par l'action de boycott, les pratiques dégueulasses de la marque boycottée. Autrement dit, boycotter attaque l'entreprise visée au portefeuille, mais aussi du côté de l'image de marque. Et ça, c'est super important! C'est pour ça que le boycott peut marcher. Mais c'est aussi pour ça qu'il doit être collectif et assorti d'autres actions (manifs, pétitions...) pour avoir un sens.
Pour conclure, je pense que le boycott est nécessaire à l'intérieur d'un mouvement de lutte qui n'utilise le boycott que parmi d'autres actions. En quelque sorte, ça doit être une arme parmi d'autres de notre arsenal militant, pour propager une cause, permettre à chacun et chacune de s'y investir, et peut-être faire un peu reculer une marque dans des pratiques dégueu, ce qui dynamise ensuite le mouvement qui a été créé, qui peut faire germer une conscience de l'horreur du capitalisme. Tout en étant tout à fait d'accord pour pointer les limites du boycott, je pense que c'est donc un mode d'action qu'il ne faudrait pas abandonner car, bien compris, il peut être bénéfique

Daniel Bernard Wed 17 Jun 2020 9:26PM
La question est donc de se choisir une cause qu'on veut cibler: par exemple, je ne sais pas moi, le racisme. Et là, on boycotterait des marques connues pour des comportements racistes, ça ferait émerger une prise de conscience, ça permettrait peut-être d'avoir des avancées, et ça mettrait en lumières des vrais problèmes

Daniel Bernard Wed 17 Jun 2020 9:27PM
(j'ai choisi cet exemple totalement au hasard, juste pour faire comprendre mon idée)
julia31 Thu 18 Jun 2020 2:47PM
👍
Marie Laure Fri 13 Nov 2020 6:04AM
Bonjour à tous ayant un groupe de boycotte sur face de bouc et framavox, la première chose que j ai fait c est de faire des catégories afin de pouvoir classer les actions par marques.
Ex marques qui utilisent les enfants on retrouve des lobbyistes technologiques comme la téléphonie ou fabrique de vêtements comme H&M.
Il faut donc à mon avis créer des sous groupes
Danone
Nestle
Amazon
Big pharma
Ect ainsi on peut rallieren lien des documents explicatifs pour chaque actions.
Mais il faut également lister siège sociaux pour pouvoir leur écrire donc il faut un sous groupe lien utiles à tous de façon que tous soient autonomes.
Par expérience ce qui m a manqué c est un weeb master pour faire des visuels , tracts, une adresse e-mail collective pour envoie en masse.

Mehdi B. Sat 14 Nov 2020 2:22PM
Bonjour,
Pour les actions de boycott, j'aurai quelques recommandations :
- N'oublions pas qu'il existe des collectifs qui en organisent, gardons contact avec eux
- Soyons pertinent dans nos actions : ne faisons pas du boycott pour le boycott. Définissons une raison et un but et communiquons-le.
- Travaillons sur des actions ciblées sur les produits/pratiques problématiques plutôt que sur des noms, pourquoi :
- Danone peut être en tort, mais ne pas être le seul acteur à porter ce tort. Il est donc impératif de ne pas cibler seulement un acteur
- La clarté du message y gagne
- Les acteurs touchés ont une échappatoire claire qui est le pardon en arrêtant la pratique incriminée, sans laquelle ils ne pourraient répondre à nos actes positivement
- Et bien sûr vérifier la pertinence des raisons qui nous poussent au boycott (un article, un documentaire ou une vidéo non sourcé par exemple ne constitue pas une preuve tangible et peut même nous pousser à un comportement destructif).
Un bon exemple de collectif qui excelle au boycott via ces règles ci : Sleeping Giants (https://twitter.com/slpng_giants)
Marie Laure Fri 2 Apr 2021 9:39AM
Je gère 2 groupes un sur Facebook, un sur telegram si ça peut vous intéresser
je reprend le pouvoir
https://t.me/jeboycotte.
Retrouvez toutes nos opérations ici👇
https://t.me/jeboycotte/171
https://www.facebook.com/groups/315032809374818/?ref=share
Véronique Coronel · Fri 5 Jun 2020 9:18AM
Le choix du boycott est très contraignant mais surtout est une bataille sur le temps long. Avons-nous du temps ?
C'est vrai que c'est un acte de pur consommateur mais je trouve qu'il pose la question intéressante de notre complicité avec le système. Relire le très intéressant "Discours sur la servitude volontaire" de La Boétie.
La baisse de la consommation pendant le confinement suivie de l'appel à dépenser nos économies de Muriel Pénicaud pour consommer montre cependant que ce moyen d'action est tout à fait valable je crois.
Le capitalisme néolibéral est violent et autoritaire. C'est un moyen avec d'autres de créer un rapport de force.
Peut-être qu'un boycott ciblé pour l'alimentation permettrait de créer un rapport de force en faveur de la sécurité sociale alimentaire. La création d'une nouvelle branche de la sécurité sociale et la restauration des branches santé, chômage... ne se feront pas sans rapport de force. D'autant plus que la destruction de la sécurité sociale sur le mode décrit par Chomsky est largement entamée. Supprimer l'argent à un service public (annulation en masse des cotisations sociales sous prétexte de crise sanitaire débouchant sur un déficit "historique" de 52 milliards) puis montrer que ce service public ne fonctionne pas. Enfin le supprimer.
Attac a lancé une campagne Stop Amazon https://www.stop-amazon.fr/L-appel-Contre-Amazon-et-son-monde et un site avec toutes les infos et des choix d'alternatives. Point à ajouter peut-être à la présentation du sujet : la proposition d'alternatives pour rendre le boycott plus accessible à tous.
Personnellement j'ai participé au boycott du veau aux hormones, à celui de l'Afrique du Sud et à celui de Danone (le plus contraignant selon moi).Et maintenant Amazon. Je suis prête à participer à ce groupe.
Créons autant de rapports de force que possible.