la CNV et les enfants

Les enfants et le mensonge:

Je le dis pour ma part, les enfants ne mentent pas. Mais il faut comprendre.

Lorsqu'un enfant vers 4-5 ans vous fait ses premiers mensonges, c'est pour voir ce que cela fait. Lorsqu'un enfant de 10-12ans et plus vous fait des mensonges, c'est pour se protéger!

Un enfant (comme un adulte) a ce besoin vital de cohérence avec lui-même. En tant que parent je crois que c'est bon à avoir en tête, pour la prochaine fois que l'on a un doute: il est possible qu'il veuille se protéger? Si c'est le cas, rappelons que "faute avouée à moitié pardonnée" (et l'autre moitié, c'est de réparer la bêtise et le mensonge!)

"Un enfant a toujours raison (dans son monde)"

C'est ainsi que j'introduisais la CNV appliquée aux relation parents/enfants. C'est assez lié à leurs besoin de cohérence -et leurs encore faible capacité d'en dévier. Un enfant traduit immédiatement ses sentiments en expressions, pleurs et joies!

Lorsque l'on trouve inextricable les sentiments d'un enfant on peut toujours faire quelques essais ("tu es en colère, parceque .."). Ca ne tombe pas toujours juste, ca n'apaise pas toujours immédiatement, mais en même temps, l'enfant a aussi son intériorité: fatigue, injustice ou bousculade à l'école, avec ses frères et soeurs... On ne peut pas tout savoir ni tout faire, mais on peut tendre la main.

Un enfant est cristallin: il exprimme sans filtre ce qu'il ressent! Donc c'est vrai, il a raison dans son monde. Et il mérite notre considération!

Cas concret: à grandes eaux

Je vous partage un cas concret, pas trop sanglotant celui-ci. Mon grand, Florian 7 ans vient faire la cuisine avec moi. En un sens, il me gêne et il faut que je m'efforce à le faire essayer de couler une crêpe. En un autre sens, on partage un moment ensemble. Il me gêne, donc.

Ayant partagé le coulage d'une ou deux crêpe, et après qu'il s'est essayé au remuage de la pâte et de tout ce qui était à sa portée, il entreprend un grand nettoyage de la cafetière. 5mn plus tard une grosse flaque se répandait sur le plan de travail et il mouillait son t-shirt à s'allonger dessus...

Sans trop se fâcher j'ai paré à l'urgence des crêpe et de la flaque. Je suis passé outre ses prérogatives sur l'éponge et j'ai essuyé le bazard sous son nez, remis de l'ordre et lui ai demandé d'aller à la douche. Devant son manque d'entrain (je suppose qu'il était un peu perplexe sur ce qu'il s'était passé en détails) j'ai dû insister et couper court sur le moment d'échange dans la cuisine, en lui rappelant qu'il avait mis la cafetière sans dessus-dessous.

Il est parti en colère en disant que j'étais fâché et que je n'avais pas assez dormi, donc forcément j'étais sans patience.

Question: avait-il tord, ou raison (dans son monde) ?

(Pour ma part, je m'estime heureux de n'avoir pas monté le ton et de n'avoir pas porté de jugement à son encontre, mais motivé mon comportement par des observation : Une colère contre moi ? Check ce que j'ai dit: ouf, pas de grosse boulette...)