Xenaton vu par jean Dominique Michel

Au-delà de la personnalité de son promoteur, je profite de ce fil pour rappeler la raison de mon éloignement du projet Xenaton : le rapport coût/bénéfice du projet me semble désavantageux.

Il s'agit de mettre en place un système de chiffrement inviolable (ce qui est possible au niveau du principe même de chiffrement mais à la limite de l'impossible dans la pratique au niveau des failles matérielles et humaines elles-mêmes), très coûteux en temps à développer et à faire ensuite fonctionner.

L'aspect informatique est une faille en soi (l'une des failles de la june) et si l'on applique le procédé à la main, alors là ça nous prend carrément des heures toutes les semaines juste pour se transmettre de petits messages.

Des communautés localement soudées, occupées à générer leurs propres ressources de façon autonome, où les nouvelles technologies sont reléguées au rang d'outils facultatifs au mieux amusants mais qui ne reçoivent en aucun cas d'information sensible me semble être la meilleure voie pour gagner en bonheur et en liberté.

Les informations importantes sont ainsi échangées de vive voix ou par écrit, à l'occasion de rencontres récurrentes comme les marchés et toutes les rencontres annexes comme les repas, les anniversaires, les entraides ou les promenades. Prendre aussi l'habitude de garder une certaine discrétion sur les uns et les autres (on n'est pas toujours obligés de savoir qui fait quoi, quand, comment et avec qui).

En somme, pour ceux qui connaissent l'Histoire, ça rejoint les approches de guérilla mais pour le moment de façon douce car le contexte n'est pas à la violence directe. L'avantage de procéder ainsi dès maintenant (retrouver les habitudes d'antan en fait), c'est que le jour où ça dégénère, toute la base logistique est là et les liens de confiance qui vont avec.

Et, pour info, une situation sociale peut dégénérer très très vite, j'en ai eu l'écho lorsque je vivais dans les Balkans et en Ukraine. En une semaine, tout peut être sens dessus dessous. C'est important de la garder en mémoire car tous les peuples ont tendance à l'oublier ou à le minimiser, même ceux qui ont connu la guerre de leur vivant.