Passifs de viol et sécurité des participant·e·s
Bonjour,
J'ouvre une discussion pas franchement agréable, mais je ressens le besoin d'un débat collectif sur le sujet et d'une prise de décision. Voici le contexte :
J'ai appris il y a quelques jours qu'un ami et participant de LaboGN 2018 et 2019 a violé une joueuse dans le contexte d'un GN en 2017. Outre la déception et la colère, cet événement amène plusieurs questions spécifiquement pour LaboGN et j'aimerais en discuter avec le Collège Dirigeant.
1. Le viol ayant eu lieu lors d'un GN, il ne m'apparaît pas totalement hors de propos de se poser des questions sur la sécurité des participant·e·s de LaboGN 2019
2. Néanmoins il a eu lieu en 2017, hors de LaboGN et nous n'avons eu aucun écho de comportements déplacés de ce participant lors de l'édition de l'année dernière.
3. Ne soyons pas dupe, il est peu probable que cette personne soit le ou la seul·e participant·e·s de LaboGN ayant un passif d'agression ou même de viol. Simplement pour lui nous sommes au courant, pas pour les autres.
4. Ce viol commis par une personne évoluant dans un milieu féministe et attentif aux privilèges et à la domination masculine, met en lumière, il me semble, combien nous ne sommes pas à l'abri de la culture du viol, y compris dans des espaces qui paraissent protégés comme LaboGN. Je souhaite que l'on en parle pendant l'événement et que l'on réfléchisse collectivement à la mise en place et la diffusion d'une guideline/fact checking (pardon, je ne retrouve pas d'expressions équivalentes en français) pour que chacun·e ait les outils pour se remettre en question au quotidien pendant et après l'événement sur ses comportements oppressifs.
Personnellement je ne sais pas si nous devons faire quelque chose pour ce cas précis, si nous devons exclure ce participant ou non de l'événement et j'aimerais beaucoup avoir vos avis sur ce problème.
Briareos Sun 7 Jul 2019 7:32PM
ma position est simple, en cas d'aggression sexuelle ou de viol, on appelle la police immédiatement. Et on n'essaye pas de règler ça en interne. on ne se fait ni justice nous même, ni on ne couvre ce genre d'actes inadmissible. on réconforte la victime, on isole ou on expulse l'agresseur jusqu'à l'arrivée de la police. il y a une assistance juridique avec l'assurance fédégn il me semble : il faudrait l'appeler en cas d'agression.
Briareos Sun 7 Jul 2019 7:53PM
vous voulez qu'on mette en place des formulaires de consentements mutuels? ou qu'on interdise l'alcool ?
Briareos Sun 7 Jul 2019 10:03PM
Leïla, c'est quoi qui te déplait ?
Zandera Mon 8 Jul 2019 12:45AM
Le dépôt de plainte dépend uniquement de la victime et celle-ci peut ne pas avoir envie de le faire. Donc il faut qu'on décide quand même d'une ligne de conduite, au moins pour faire de la prévention.
Briareos Wed 10 Jul 2019 11:18AM
sans dépôt de plainte et obligation d'éloignement du violeur présumé par un juge des libertés, les orga de laboGN et les participants, du point de vue légal, ne pourront en aucun cas intervenir physiquement ou faire intervenir la police pour obliger le laborantin fautif à partir de laboGN. tout ce qu'on pourra faire, c'est essayer de convaincre le violeur de partir et de l'ostrarciser et lui interdire l'accès à la pièce ou est la victime. Je ne dit pas que c'est l'idéal, mais c'est tout ce qu'on peut faire légalement.
Briareos Wed 10 Jul 2019 11:26AM
en matière de prévention, on peut éventuellement sécurisé les dortoirs (fermé à clef) pendant la nuit, limiter l'accès à l'alcool, confier la surveillance d'un violeur potentiel à un groupe de gros bras. ... prévenir les femmes du groupe sur l'identité de l'agresseur (attention de ne pas verser dans la diffamation, pour qu'il ne puisse se retourner contre nous pour diffamation).
Nadia Alienor Dhels Wed 10 Jul 2019 12:11PM
On peut exclure une personne c'est prévu dans le règlement intérieur.
Briareos Thu 11 Jul 2019 10:43AM
je ne sais pas où je peux aller lire le règlement intérieur, quelqu'un a un lien pour que je puisse le relire ou pourrait nous expliquer la procédure pour exclure un laborantin en cours de séjour ?
Zandera Mon 8 Jul 2019 12:56AM
Comme le dit Oaken, si la victime souhaite venir aussi, c'est elle qui est prioritaire.
Sinon, avant un blacklistage, je pense que la première chose à faire c'est de poser la question sur certains réseaux spécifiques pour voir s'il s'agit d'un acte isolé ou d'une véritable "marche manquante". Dans le deuxième cas, pour moi pas d'hésitation, il faut exclure pour la sécurité de toutes.
S'il n'y a qu'un seul acte, ben c'est vrai que c'est plus compliqué. Un viol c'est quand même très grave, c'est un crime contrairement à une agression sexuelle ou du harcèlement qui sont des délits. Mais comme tu l'as dit Lucie, ce n'est certainement pas le seul participant à ne à avoir un passif.
Même si la victime ne viens pas à LaboGN, qu'est-ce qu'elle en dit ? Parce que même si elle ne vient pas, elle peut se sentir de blessée qu'il continue à être accepté sur des événements où les orgas sont au courant et je pense que c'est aussi important de lui montré de la solidarité. Mais on ne peut pas non plus décider à sa place de ce qu'elle ressent.
Oaken · Sun 7 Jul 2019 1:29PM
Je suis pour qu'il y ai discutions sur le sujet, c'est un acte grave, qu'il ne faut pas négliger, à voir comment ça doit être mis en place:
- Pendant les brieffing du début? ça me semble être le meilleur moment mais à la fois c'est un moment ou les gens sont dispersés et pas toujours attentifs...
- Première rencontre des groupes de Débrief? Tout le monde n'y est pas...
Quand à savoir si oui où non nous devons exclure ce participant, je ne sais pas trop, mon avis est très très partagé... Personnellement, je n'ai pas connaissance des faits et je ne suis pas juge, la raison me pousse donc à répondre que je n'ai pas à dire si oui où non cette personne peux/à le droit de venir à LaboGN, même si mon cœur me hurle de l'exclure.
Par contre, je pense que si la victime souhaite venir à cette édition de LaboGN, ma raison et mon cœur, me dise que: oui, milles fois oui, elle est prioritaire, et dans ce cas son agresseur doit être exclu sans hésiter.