Inclusion de La France qui ose

Bonjour Hélène, bonjour à tous,
Poursuivons les discussions, vous pouvez aussi joindre Patrick Herter, Anne Lefevre et Xavier Hervo, Stéphane Guyot par téléphone, que je vais vous envoyer par mail séparé, avec leur accord.

Bonjour Hélène,
Le principe de subsidiarité rend seul légitime le niveau de proximité pour traiter un sujet qui le touche, et de ne faire intervenir un niveau plus large que s'il peut faciliter la réponse, ou la rendre plus efficace si plusieurs proximités sont concernées et ne parviennent pas elles-mêmes à s'entendre. Ce cadre plus large s'inscrit toujours, me semble-t-il, dans le principe d'horizontalité de la gouvernance politique. Horizontalité élargie. Pas verticalité de pouvoir, laquelle n'a pas légitimé pour imposer la réponse. A vous lire pour mieux comprendre le problème éventuel.

Je précise que j'encourage le mouvement à poursuivre sa route telle qu'elle nous a été présentée et je n'ai pas de raison de douter de la sincérité de la démarche. En revanche, l'indépendance du mouvement vis à vis de sa fondatrice est bien trop récente et les statuts trop balbutiant pour offrir une vraie garantie. Pour avoir croisé Mme Yade, elle reste convaincue du besoin de leadership. Ce n'est pas compatible avec ce projet à mon avis.
Comme pour tous mes votes, celui ci est sous caution de la participation du Parti Pirate à cette plateforme. Cette décision sera prise prochainement.

Bonsoir Thomas.

Merci pour vos encouragements à la persévérance, et désolé de découvrir votre décision, fondée sur une analyse focalisée sur une personnalité "convaincue du besoin de leadership"... Qui ne fera même pas partie du bureau de notre mouvement dans quelques jours, en le laissant entre des mains citoyennes, jamais élues.

Je ne cherche évidemment pas à vous convaincre que Rama est l'humilité incarnée. Peut-être seulement à vous préciser qu'elle possède aussi quelques qualités - comme nous en avons aussi - qui peuvent servir la cause que nous défendons, sans jamais nous contraindre à nous engager où nous ne souhaitons pas aller. Ni derrière elle ni derrière quiconque. Alors quelle cause ? Nous voulons contribuer au rassemblement politique le plus large possible des sensibilités présentes dans la société civile, à l'exclusion des mouvements extrémistes, pour changer la pratique et le système politiques et faire émerger une alternative citoyenne et une nouvelle gouvernance. Nous pensons qu'un projet sans leadership, neutre, plaçant chacun en responsabilité, en situation d'intelligence collective, serait un cadre propice pour y parvenir. Je regretterais que ce projet collectif se limite pour nous au jugement sur une personne et à son procès d'intention. Mais peut-être n'ai-je pas compris l'objectif du projet. Pouvez-vous me le préciser pour mieux comprendre les éléments qui nous en excluraient d'office, malgré notre sincérité dont vous n'avez pas de raison de douter ?

Dans tous les cas, merci à vous.

J'ai dû mal m'exprimer. En terme de projet, il n'y a rien d'incompatible sur le papier.
En revanche, il est nécessaire aussi de penser concrètement, surtout pendant la période de tous les dangers que représente cette année d'élection. La proximité avec une personnalité comme Rama Yade entraînerait un déséquilibre difficile à contenir, notamment sur le plan médiatique.
On ne peut pas ne pas penser à la tentation qu'ont certains acteurs politiques à vouloir instrumentaliser le réveil citoyen. Vous avez confiance dans le fait qu'elle n'abuserait pas de sa position. Mais cela ne tient qu'à votre conviction intime, et quant à moi je préfère garantir la sécurité du mouvement en ne lui en donnant pas le pouvoir. Je ne préjuge pas de ses intentions, mais je pense que l'enjeu est trop grand pour prendre le risque.
J'espère sincèrement que votre mouvement continuera sur son projet. Qu'il se structure, qu'il se renforce assez pour ne plus être vulnérable. Mais je connais assez bien les rassemblement citoyens pour savoir que cela demande un certain temps, et que cela ne se décrète pas à coup de décision, de vote ou autre. Il y a aussi besoin de créer une culture commune, une mémoire, des usages.

Bonjour Hélène, La fiche https://frama.link/wz0n9qCj est justement conçue pour celles et ceux qui n'ont pas pu assister à la réunion téléphonique. Patrick Herter est la pour répondre à vos question et entamer un échange constructif. Je rappelle que les votes sont modifiables. Tu peux également appeler Thomas qui était présent. Bonne Journée à tous.

J'ai bien lu la fiche du collectif et je voudrais avoir des précisions sur la notion de subsidiarité qui revient deux fois dans les réponses. Comment est ce que cela se traduit concrètement et cela est il compatible avec notre volonté d'horizontalité?
Merci

totalement raccord avec Thomas sur la partie "garantir la sécurité"...

et même de manière plus large...

Et je pense même que c'est là tout l'enjeu de cette "prochaine démocratie": quelles garanties, processus, outils, pouvoirs, ... allons nous pouvoir mettre en place pour que nous puissions "contrôler" (et révoquer, évidemment) ceux qui ne font pas ou plus ce que nous attendions d'eux ?

Et d'ici 5, 20 ou 50 ans, quand nous aurons de nouveau confiance en nos représentants, élus, "exécutants" des décisions du peuple, nous relâcherons la pression avec grand plaisir ! :smiley:

Totalement d'accord avec Philippe sur le principe de "pas à pas" rendu nécessaire par la garantie de sécurité, laquelle permettra d'ici 50 années de constituer un rassemblement de la société civile susceptible de créer les conditions réelles d'une alternative politique... Sans tête qui dépasse, sans pensée contrariante, sans initiative individuelle qui ne soit soumise à l'avis collectif : le peuple par le peuple sans intermédiaire ni représentant... J'avoue mon audace d'oser en parler - qui suis-je pour le faire ? Je me fonds dans le tout :smiley:

Totalement d'accord avec Thomas sur le principe de précaution, voire de suspicion, à l'égard de toute personnalité susceptible de passer un message du rassemblement de la société civile sur les principaux médias et d'apparaître faussement, en conséquence, comme ayant un leadership sur ledit rassemblement. Mieux vaudrait d'ailleurs également, sous ses conditions de vigilance, se méfier des candidats aux législatives, portés par une conviction individuelles ou un collectif, sachant que certains pourraient même être élus et être médiatisés... Le plus efficace serait que tout membre refuse toute médiatisation, sachant que l'un pourrait déséquilibré l'ensemble :smiley:

Merci à Philippe d'avoir compris l'esprit et la conviction qui nous portent au rassemblement, bien au-delà de la personnalité de X ou de Y... Et même des doutes, des peurs, des suspicions et des rejets qui visiblement l'empêcheront ici. Soyez certains que jamais nous ne fermerons la porte pour avancer et construire. Mais nous devons savoir le reconnaître quand elle se ferme devant notre nez !