"Etre en guerre" : quelles implications

« Nous sommes en guerre », en guerre contre ce capitalisme qui détruit tout, en guerre contre « leur monde ».

« En guerre », une guerre certes majoritairement pacifique, mais un terme fort, qui interpelle quant à sa signification et ce qu’il implique.

Si nous sommes en guerre, celle-ci se déroule de manière assez catastrophique pour notre camp.

Nos « lignes Maginot » traditionnelles que sont les Retraites, le Code du Travail, la Sécurité sociale, les services publiques, la Santé, l’éducation supérieure gratuite, etc., cèdent sous les offensives les unes après les autres.

Bien sûr les batailles sont menées, certaines âprement, mais, même si parfois l’espoir d’une victoire est présent, elles sont toutes concédées les unes après les autres. Avec les conséquences que cela engendre, notamment l’épuisement physique, moral et bien souvent financier des troupes qui se sont engagées dans ces combats.

Assez logiquement, comme les affrontements frontaux ne parviennent plus à remporter de victoires, notre camp se disperse et les stratégies se multiplient. Certains continuent d’essayer de récupérer le pouvoir politique via le processus électoral, d’autres érigent de nouvelles zones à défendre (ZAD), tentent de réinventer la contestation sociale et ses pratiques, ou construisent localement des bouts d’alternatives.

Mon propos n’est pas là pour se morfondre sur cette situation, aussi déprimante qu’elle puisse paraître.

Bien au contraire.

« Une guerre » qui se résumerait à une succession de batailles perdues, même émaillées de demi-victoires ou de victoires mineures,  s’appelle une bérézina. Et sans contre-offensive efficace, elle débouchera obligatoirement sur une défaite générale.

Il subsistera bien des poches de résistance, des sursauts de rébellion peut-être, mais l’horizon risque alors de devenir durablement on ne peut plus sombre pour nous et nos générations futurs.

Pour espérer renverser cette tendance, nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur les différents enseignements de l’Histoire, ancienne comme récente.

Alors que faire ?

« Tout simplement » revenir aux fondamentaux de ce qu’implique une guerre, aussi complexe soit-elle.

Premièrement, il est primordial d’avoir une connaissance la plus exhaustive de la situation. De faire le point, le bilan du présent, pour pouvoir penser le futur. Pour espérer vaincre, il faut connaitre aussi bien son/ses adversaire(s) que soi-même.

Il nous faut par conséquent un état des lieux factuel, de nos forces et de nos faiblesses, de nos erreurs comme de nos réussites. Et de même pour le camp adverse.

Dans une guerre, de sa préparation à sa réalisation, la connaissance est la base.

Sans elle, impossible de la mener.

Donc, premièrement, faire le point, et constamment l’actualiser.

Secondement, il n’y a malheureusement pas de mystère, une guerre se mène avec des ressources/moyens et des troupes au service d’objectifs et d’une stratégie.

Présentés ici succinctement, ces fondamentaux de « l’art de la guerre » appellent évidemment à être étudiés, développés et articulés entre eux.

Heureusement, nous ne partons pas d’une feuille blanche, simplement il me paraît important d’énoncer cela au sein de cet appel porteur d’espoir qu’est « Se Fédérer ».

En particulier parce que je suis convaincu que nous pêchons assez systématiquement sur le paramètre des ressources, en particulier financières. Que, grossièrement, nous oublions de travailler à la mise en place d’une « Economie de guerre » qui nous permette d’avoir les moyens de nos ambitions.

Mon rêve est de voir notre société malade, qui me fait de hurler chaque jour, être enfin remplacée par une société du bien-vivre ensemble, démocratique et écologique.

Mon histoire personnelle fait que mon « savoir-faire » est principalement une compétence à répertorier les paramètres divers d’une situation et les articuler entre eux pour rendre viable un projet, notamment économiquement.

Têtu, c’est à cet objectif commun que j’emploie mon énergie : Comment Réussir.

J’espère que ces quelques lignes trouveront échos dans vos réflexions personnelles ou les alimenterons.

Je m’emploie à développer prochainement ce « tout simplement ».

Fraternellement,

Au plaisir de lire vos retours

https://youtu.be/FOBptbOgZhM?list=RDr0fMBXyTqhI