Omnipartialité et présence ...

...où nous cherchions à nous représenter ce que pouvait être les idées, croyances inconscientes, souffrances & façon d’agir des ultrariches de ce monde. A été évoquée en particulier une idéologie non plus trans- mais carrément post-humaniste, qui serait (une de) celle(s qu’on rencontre parmi) des Elon Musk, Harari & consorts du Forum Economique Mondial, héritiers pour une lourde part des idéologies nazies suite à la seconde guerre mondiale (cette info est de notoriété publique et même parfois reconnue par les intéressés).

Le principe de cette idéologie, si j’ai bien compris, c’est que l’humanité mérite non plus d’être améliorée, cyborgisée etc. (transhumanisme) mais carrément d’être remplacée par les machines. Comme si le basilic de Roko accomplissait désormais sa raison d’être initiale, en somme : la punition.

Le fondement d’une telle pensée pourrait être explicité philosophiquement par une bonne vieille honte prométhéenne cachée sous des grosses couches de détresse – et par son fantasme machinique de toute-puissance (complexe de Caïn), dont ChatGPT est une preuve morte et les films Matrix une vision dystopique certes mais pas complètement incrédible pour autant.

Je suis tout à fait capable de me mettre en empathie avec des personnes qui détestent l’humanité et ne voient aucun inconvénient à tuer – pour telle ou telle « bonne cause ». Je vois qu’il y a en moi des élans qui pourraient chercher comment adopter pareille stratégie, s’ils n’étaient aussitôt objectés par bien d’autres voix majoritaires au consensus (heureusement pour « moi »).

Il m’est difficile par contre de m’imaginer un être humain décidant froidement d’agir pour éteindre son espèce, de même qu’il m’est impossible de me mettre en empathie avec une intelligence artificielle.

De même et cependant autrement : car si cet être est humain en effet, je ne peux pas concevoir qu’il soit intégralement froid comme une machine sait (et doit ?) l’être. (À l’inverse, je peux tout à fait imaginer une machine qui imite quasiment à la perfection les capacités émotionnelles humaines, au point qu’il me soit impossible de la discerner d’un être vivant, à l’écrit ou par écrans interposés du moins…)

Ainsi, je peux tout à fait imaginer me mettre en empathie avec n’importe quel humain-e dans un cercle en présence (à condition de recevoir du soutien et que ce ne soit pas un cercle de satanistes en pleine action, évidemment), mais je ne suis pas sûr d’y parvenir dans un cercle en ligne. C’est une des raisons pourquoi je souhaite que nos réseaux ne se développent pas trop en « distanciel » (écrit-il sur un outil numérique).

D’autre part, j’ai l’impression qu’il serait utile et bon que nous cherchions à nous mettre en empathie avec les « maîtres du monde », et que nous partagions nos expériences en la matière : y parvenons-nous et si oui, comment ? Je m’explique :

- De même que tel psychiatre dont j’oublie la source a soigné paraît-il effectivement ses malades simplement en pratiquant « ho’o ponopono » sur leurs dossiers, je pense que donner de l’empathie à Trump, Netanyahou, Macron, Poutine & cie (voire aux gens dans les profondeurs anonymes qu’il y a derrière ?) peut contribuer à ce qu’ils ne fassent pas trop de conneries dans le monde que nous partageons avec eux

- Le topo sur la liasse de dix-mille euros (Mermet & cie), qui fait 1cm de haut bien tassée et qui fait monter à une hauteur « comparable à notre taille humaine » le pactole total d’un pékin moyenne-haute à 40k€/an de revenus pendant 40 annuités de taf… versus la pile actuelle d’un Bernard Arnault qui monte à une centaine de kilomètres du sol, sortant de l’atmosphère… me parle et me fait halluciner mais ne m’aide pas beaucoup à trouver cette empathie.

- Oui car imaginez-les pourtant, tous ces gens-là, qui marchent bien sur la même planète que nous, aussi perchés soient-ils : ils voient les mêmes arbres, certains des mêmes films, respirent le même air que nous (j’écarte l’hypothèse de clones qui sauraient se passer d’oxygène, et même si je n’exclue pas que certaines personnalités soient purement numériques et que les robots anthopomorphes aient beaucoup progressé, ça (me) semble évident que ce n’est pas (encore) le cas de la plupart des stars, des patrons et des politiques…)

Ils ont été des enfants, même si dès leurs plus jeunes âges ils ont été accompagnés à d’atroces écoles. Ce souvenir est encore en eux, de même que le confort de leur matrice, même si c’était une GPA ou une FIV. Rassurez-moi, il n’y a pas un pays où la bioéthique autorise des matrices articifielles, ni des expériences du genre qui ont été menées sur des vraies embryons ?

- Par ailleurs, pour avoir lu certains de « leurs » livres, écouté les discours etc. ça semble évident que ces gens sont intelligents : au moins autant que moi / nous, sinon « plus ».

L’hypothèse facile que je pouvais donc tenir dans ma jeunesse concernant le passé, en me représentant les leaders fascistes comme des brutes juste un peu plus raffinées du point de vue « culturel » que leurs soldats… ne fonctionne plus très bien. Aussi parce qu’Hitler n’envisageait pas l’extinction de toute l’humanité. Certes je peux imaginer un « posthumanisme sauf… » qui maintiendrait en vie une petite classe de gens.

À cet égard, m’a fait frissonner récemment la fin du générique d’« Il était une fois l’histoire », vous vous rappelez ? Celui qui se joue sur la toccata de Bach. Mais c’est un dessin animé, et je n’ai pas l’intention de me laisser manipuler par quelque fiction que ce soit : nos récits sont tout aussi valables, et encore réalisables je crois (même si à mon avis, il est temps de changer encore de braquet).

Tout cela posé, est-ce que vous voyez le style de carapace et de psyché consciente qu’il faut pour « tenir » ?

Pour l’heure et malgré mes efforts, je ne parviens à me représenter vraiment, à « m’imaginer dans la peau de », à me « mettre en empathie » avec le comment ça va de ce genre de personnes. Sauf à imaginer quelqu’un qui est complètement fou, c’est-à-dire pratiquement incapable de tenir ne serait-ce qu’une journée sans un apport psychotrope important ou des passages à l’acte terribles.

Et vous ?

Coucou !

J'ai fait un jeu de rôle thérapeutique avec "MAcron"... et il m'est apparu qu'il manque cruellement d'empathie, qu'il a construit son identité et sa sécurité affective sur un sentiment de supériorité qui le déconnecte de la plupart des humains qu'il juge fainéants, indignes... et qu'il tient par-dessus tout à des loyautés envers des personnes qui lui renvoient de l'appartenance, de l'estime... Le levier sur lequel je travaille, c'est l'empathie ET l'affirmation, soit le coeur ET les sabots de la girafe... dès l'enfance. Je rêve parfois d'avoir MAcron (ou autres) coincés dans mon salon quelques heures pour recevoir mon empathie... mais quelque chose me dit qu'ils ne seraient pas très volontaires ;)

@Virginie :D une expérience redoutable, peut être fondatrice, épreuve de réalité....