Corto libre

Il suffit de poster pour que cela puisse être lu par tous les adhérents de Corto

RICHARD Nicolas Tue 16 Jan 2024 8:58PM
bonne idée cet espace, espérons que cela soit constructif in fine
Dominique Galatola Tue 16 Jan 2024 9:43PM
Lettre ouverte aux cinq membres du CA de Corto
de Dominique Galatola (un des quatre autres membres du CA de Corto issu de Zest)
15 janvier 2024
Vous écrivez qu’il ne serait ressorti de notre dernier courrier aux adhérents aucun nouvel argument de force majeure rendant impossible la continuation des commandes. Faut-il entendre qu'il n'y en a pas eu de nouveau parce que nous en avions précédemment et longuement fait état et que nous nous sommes contentés de les redire ? C’est probable en effet, et cela montre qu’à l’évidence vous feignez de ne pas les entendre …
Il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Les quatre membres du CA auxquels vous vous opposez et dont je fais partie, n'ont eu de cesse de pointer les nombreux dysfonctionnements concernant la gestion de Corto qui vous ont été patiemment présentés, expliqués et démontrés au fil de nos réunions.
Pour toute réponse nous nous sommes heurtés à des propos dilatoires, bredouillés et simplificateurs, réfutant ou minimisant l'importance de nos constats, de nos arguments et aussi de nos propositions de solutions.
A titre d'exemple pour illustrer mon propos :
dans un premier temps, vous commencez par remettre en question l’analyse que nous faisons, textes et témoignages à l'appui, que la gestionnaire que vous comptez reconduire n'a pas le droit, au sens que ce n’est pas légal, de tenir la comptabilité de l'association contre rémunération vu qu'elle ne possède pas le diplôme requis pour ce faire ;
dans un second temps, face à l’évidence, vous admettez l’illégalité d’une telle situation, mais prétendez que les tâches dévolues à la gestionnaire ne ressortent pas de la comptabilité, alors qu’elles sont nommément listées dans tous les documents internes de l’association ;
dans un troisième temps, vous admettez en creux que ces tâches ressortent bien de la comptabilité, puisque vous demandez au cabinet d'expertise-comptable de vous aider à maintenir la gestionnaire en fonction en reprenant certaines de ses tâches en charge moyennant rémunération (qu'importe, puisque le surcoût aurait été assumé par les adhérents) ;
parallèlement, vous n’engagez aucune démarche concrète pour obtenir l’accès au compte bancaire de l’association alors que vous vous êtes fait désigner pour ce faire, rendant incontournable la personne à qui vous voulez confier la gestion puisqu’elle dispose désormais seule des codes bancaires alors qu’elle n’est plus sous contrat et que sa compétence est remise en question ;
vous refusez une proposition écrite de gestion bénévole, pourtant évaluée en temps et détaillée activité par activité (économie d'environ 15 000€ pour le budget de Corto), formulée par quelqu'un connu de tous et dont la compétence et l'engagement ont déjà été éprouvés dans le cadre du Comité Technique pour les adhésions (Emmanuel Sierra) ;
finalement, en toute fin de la dernière réunion du CA, vous nous informez tout d'un coup que la gestionnaire contestée, mais que vous soutenez contre vents et marées, aurait décidé d'assurer bénévolement la fonction gestion, comme si ceci s’imposait au CA puisqu’elle en a décidé et alors qu’elle n’a même pas pris la peine de formuler officiellement son choix.
A cause de vous, après plus de 6 mois d'existence (soit plus du ¼ de la durée statutaire de son mandat), le CA ne dispose toujours pas des outils basiques de la gestion de l'association et ne peut assurer sa fonction de gouvernance dans la transparence.
Il me semblait pourtant que tout candidat au CA s'engageait à agir dans le respect des statuts et du Règlement Intérieur... Apparemment nous n'avons pas tous la même conception du respect des valeurs citoyennes attendues pour présider au fonctionnement démocratique d'une association.
Comment pouvez-vous vous accommoder de tous ces « à peu près » connaissant l'histoire houleuse, et c'est un euphémisme, de Corto ces dernières années ?
L'attente d'un changement de cap et de pratique s'est clairement exprimée dans le domaine de la gestion et d'un besoin de plus de transparence. Ne l'entendez-vous pas ?
Gronde pourtant depuis longtemps, un peu partout dans Corto, ce mélange d'incompréhension et de mécontentement qui sourde au gré des assemblées parmi les adhérents des cinq lieux qui composent Corto.
Et ne dîtes pas que c'est le fait de Zest ! Rien ne sert d'essayer de stigmatiser les adhérents d’un lieu de distribution en les montant contre les adhérents des autres lieux comme s'ils constituaient un groupe homogène râleur, contestataire et marginal.
Il y a parmi les adhérents de Zest, sans doute avec quelques nuances, la même pluralité que parmi les adhérents des quatre autres lieux. Et plutôt que de tenter de distinguer les adhérents de Zest pour les cataloguer, ne pensez-vous pas qu'il serait temps de faire quelque chose pour répondre à cette attente simple et légitime maintes fois exprimée ?
Faut-il vous rappeler
- la démission collective de tout un CA faute de pouvoir exercer son rôle dans la période 2019-2020;
- les relations délétères entre les opérationnels et le précédent CA dans le cadre de ce qui était appelé CP (cercle de pilotage – gageure de gouvernance partagée où les choix des élus du CA étaient soumis au bon vouloir de quelques prestataires permanents non élus) ;
- l'impossibilité de tenir une AG en mars dernier faute d'un décompte juste du nombre d'adhérents (alors que la prestataire en charge de la gestion était régulièrement rétribuée pour assurer cette tâche) ;
- le refus quasi unanime des membres (exténués du précédent CA) de prolonger leur mandat ne serait-ce que pour un trimestre supplémentaire ;
- la nécessité de mettre en place un Comité Technique composé de bénévoles, au nombre desquels 8 d’entre nous, pour établir une liste fiable des adhérents sans l'intervention duquel l'AG du 25 juin n'aurait pas pu se tenir, et le refus de la personne en charge de la gestion de lui apporter son concours, même après demande insistante du CA ;
- et enfin à cette même AG (où les comptes n'ont pas été approuvés faute d'avoir été exempts de toute réserve par le cabinet d'expertise comptable), la décision prise par consentement des 44 personnes présentes, de procéder à une Re-fon-da-tion (des principes d'organisation, des modes de gestion, des statuts et du RI) en dotant l’association d'un comité habilité à fonctionner de façon autonome.
Alors, chers collègues administrateurs, que faut-il faire ou qu'aurions-nous dû faire quand le choix qui se présente à nous est :
soit céder à l'impérative nécessité de l'activité marchande de Corto et du calendrier imposé des commandes et des livraisons afin que les adhérents-consommateurs et les partenaires-producteurs ne soient pas lésés, mais en renonçant à notre engagement de mettre en place une gestion correcte, claire et transparente ;
soit refuser que plus longtemps, au-delà des deux premières livraisons auxquelles nous, vos quatre collègues, avons largement contribué peut-être par excès d'optimisme ou de faiblesse, nous fonctionnions dans l'opacité, l'illégalité et l'irrégularité.
C'est ce dernier choix, opéré en conscience, que vous nous reprochez aujourd’hui du fait que des adhérents de Zest ont souhaité mener une expérience autonome de commande, sans renoncer à leur adhésion dans Corto et en continuant de participer aux instances de notre association (dont le Comité de Refondation).
Mais auraient-ils dû, ainsi que les petits producteurs qui comptent vraiment sur nos commandes, être pénalisés à cause de vos atermoiements et de vos manœuvres douteuses qui ont embourbé le CA dans des discussions sans fin ?
Depuis maintenant plusieurs saisons, Zest s'est constitué en collectif de bénévoles quand les quatre autres lieux rétribuaient une personne pour assurer la coordination des commandes et des livraisons.
Vous noterez au passage que le lieu Pantin a récemment souhaité s’organiser autour d’un collectif bénévole.
Ce mode de fonctionnement, revendiqué et assumé, a suscité et créé une dynamique qui a permis face à la situation de blocage rencontrée au sein du CA, d'assurer a minima une commande avec des moyens propres bien distincts de ceux de Corto.
Préservant en premier lieu l'achat auprès des petits producteurs dont la survie dépend réellement de nous et en second lieu la poursuite de l’approvisionnement des 31 groupes de Zest, le temps que Corto règle ses problèmes.
Point besoin d'invoquer que nous aurions fait cela en cachette. Car nous nous étions simplement préparés à pareille éventualité, à la fois dans l'urgence liée à la tournure des événements et des relations au sein du CA et aussi parce qu'il semble admis que Corto évoluant vers une réorganisation globale, créer une structure associative nouvelle est une façon pour les adhérents concernés et impliqués d'anticiper un avenir proche.
La structuration en association s'avère incontournable pour procéder à des transactions qui nécessitent de disposer d'un compte bancaire pour encaisser les recettes et régler les dépenses. Le collectif de Zest a donc décidé de se doter de pareil outil en créant une association autonome, dénommée Corto-Zest qui a repris l'intégralité de l'article 2 des statuts de Corto qui en énonce les objets.
Ces derniers sont entièrement partagés par les adhérents de Corto-Zest qui n'auront de cesse de les mettre en œuvre. Car force est de constater qu'ils ne le sont plus depuis bon nombre d'années au sein de Corto où seule l'activité commerciale prime désormais.
Une fois encore, je me permets de rappeler que Corto c'est aussi le projet de développer des échanges entre des personnes, de contribuer à la production de connaissances sur les enjeux des pratiques alternatives dans le domaine de la production agricole, la protection de la biodiversité, des sols et des paysages, de contribuer à la mise en réseau de savoirs et d'expérimentations, de développer des solidarités dans un contexte d'exclusion, de ségrégation sociale...
Tout un programme et beaucoup d'utopies exprimées dans le projet Corto et son objet il y a maintenant plus de 10 ans. Mais si nous en sommes réduits à n’entretenir qu’une simple activité marchande, à quoi bon Corto ?
Certains pensent qu'utiliser sa carte bancaire est un acte suffisant pour exprimer un soutien à un producteur. Certes ce choix n'est pas sans vertu, mais point besoin de recourir à une association comme Corto pour cela, ou alors avec d'autres statuts strictement limités à l'activité de commerce.
Les créateurs de Corto n'ont pas formulé le projet de se limiter à la seule activité commerciale en adoptant ces statuts.
Une fois encore rappelons l'article 2 des statuts de Corto et constatons que des quatre buts qui fondent le projet associatif, seule l'activité d'achats groupés est actuellement mise en œuvre.
Article 2 - OBJET - RAISON D'ÊTRE
L'association collégiale CORTO a pour but :
de faire connaître et partager les initiatives des réseaux de producteur-trices, comme ceux du Sud de l'Europe, qui pratiquent grâce aux « circuits courts » une économie respectueuse de la terre et des hommes,
de diffuser des recherches et pratiques de ces réseaux d'économie solidaire (textes, photos, vidéos, rencontres...),
de favoriser les échanges culturels avec ces réseaux,
de faciliter les achats groupés des adhérent.e.s de CORTO à ces producteur.trice.s, à des prix solidaires et justes pour les producteur.trice.s et consommateur.trice.s.
CORTO revendique une finalité sociale et environnementale.
En soutenant des producteur.trice.s, éventuellement regroupé.e.s au sein de coopératives, et en associant des groupes de consommateur.trice.s, CORTO contribue :
à soutenir un mode de production basé sur le respect de l'environnement et la création d'activités sur les territoires,
à responsabiliser les consommateur.trice.s sur leur acte d'achat, sur la relation au mode de production et à favoriser la création de liens locaux entre consommateur.trice.s,
à développer la formation des individus aux pratiques de réseaux, et à la valorisation du bénévolat.
CORTO mène des actions qui permettent le développement de pratiques vertueuses vecteurs de transition, en lien avec ces valeurs.
Que ceux qui ne partagent pas ou plus ces buts créent leur propre structure avec leurs propres statuts adaptés à leur projet, mais qu'ils n'empêchent pas les autres, ceux qui aspirent dans leur grande, naïve et utopique rêverie de tenter autre chose...
D'ailleurs fût un temps où ces utopies sont devenues réalité. Des adhérents ont été à la rencontre des Galline Felici, des moments d'échanges entre groupements d'achat solidaire (GAS) ont eu lieu, et bien sûr les adhérents étaient plus motivés à s'engager bénévolement pour un projet porteur de sens qui défendait des valeurs...
Heureusement des Galline Felici gardent un peu de cette mémoire et il suffit d'une petite déambulation sur leur site pour découvrir toute la richesse et la diversité de ces moments partagés entre eux et les adhérents de Corto...
Corto a été dévoyé de son projet premier, confisqué par quelques personnes prestataires (rétribuées et non élues) qui ont fait main basse sur un moyen de s'assurer pouvoir et complément de revenus sans produire les éléments d'information et d'appréciation indispensables au CA et sans se soumettre au nécessaire contrôle du CA de l'association, leur commanditaire.
De plus, les équipes de CA ont été renouvelées à chaque fois dans leur totalité. Cette rotation de toutes les bonnes volontés qui se sont succédées, au gré des AG, sans aucun tuilage, a largement contribué à neutraliser leur pouvoir. Ce processus est largement favorable au maintien des personnes qui, ont les clés du camion et les gardent bien jalousement...
Précisons que nous ne sommes pas opposés, en soi, au fait d'avoir recours à des personnes pour assurer des tâches contre rémunération.
Corto pourrait même indirectement contribuer à ce que des personnes y trouvent momentanément une opportunité en valorisant des compétences dont l'association a besoin.
Ce qui devient inacceptable, c'est lorsque des personnes refusent de céder la place après en avoir largement profité et s'accrochent avec tant d'insistance, alors que leurs compétences mêmes sont mises en cause…ou qu’elles refusent l’accès à ces missions à des personnes bénévoles plus compétentes qu’elles. Elles agissent comme si l'association leur appartenait et empêchent que d'autres actions prennent corps et se développent.
Un autre souci, collègues, c'est que sans nous avoir informés ni consultés en réunion de CA, vous avez décidé d'agir seuls au nom de Corto, en utilisant les outils de l’association, pour faire votre propagande en nous désignant comme les « méchants » aux yeux de l'ensemble des adhérents.
Avez-vous conscience que ceci constitue un excès de pouvoir et affirme une dissidence ?
C'est vous qui tentez le coup de force et vous appropriez Corto en prétendant que nous avons empêché une troisième commande alors que, vous le savez très bien, nous n'avons rien empêché du tout. Nous nous sommes contentés de vous dire et redire que les conditions de fonctionnement corrects de Corto, après six mois de tergiversations, n'étaient toujours pas réunies et que nous ne pouvions cautionner plus longtemps cette situation.
Il semble que pour vous, il n'y ait pas de problème à vous exonérer des règles statutaires de fonctionnement pour continuer comme avant, sans disposer de l'ensemble des outils de gestion nécessaires à la bonne marche de l'association.
Il n'y a toujours pas de conventions de prestations signées avec des volumes horaires précis pour chacun des prestataires actuels, pas de budget prévisionnel, pas de bilan intermédiaire sur les livraisons effectuées, pas de changement de siège social (Corto étant encore domicilié chez une prestataire ayant déménagé en Bretagne en janvier 2023), ni de changement de banque comme le CA en a formellement décidé, et pas non plus de décision du CA sur les marges appliquées...
Votre dépendance au bon vouloir du duo des personnes gestionnaires est visible, grotesque et coupable.
Enfin, loin de permettre de sortir de la situation de crise, les deux propositions que vous avez soumises à l'appréciation des adhérents sont formulées de façon pour le moins ambiguë et contradictoire.
La dissolution ne peut être proposée dans ces termes abrupts sans que le processus de Refondation décidé par l'AG de juin et engagé il y a à peine un mois, n'ait abouti et produit ses orientations.
Cette proposition sans même aborder le sujet de sa pertinence n'est pas recevable car elle s'oppose frontalement à la seule décision de l'AG du 25 juin dernier : la Refondation de Corto.
Par ailleurs, si la dissolution de Corto est confirmée au terme du processus de re-fondation, il faut être conscient qu'avant toute chose, et pour que la dissolution puisse être engagée, l’association doit disposer de comptes clairs, précis, complets et approuvés. Bref, de cette gestion irréprochable que vous refusez de mettre en place.
Ce qui une fois encore ne correspond pas à la situation actuelle de Corto car vous opposant à nos propositions, vous avez jusque là préféré le bricolage et le rafistolage à la réfection sérieuse de ses modalités de fonctionnement.
Quand un mur est malade, attaqué par l'humidité et le salpêtre, on peut le camoufler avec du papier peint. On peut aussi s'attaquer aux raisons de son état dégradé... Question de choix…Tel était le sens de notre proposition de mobiliser les compétences d’un véritable professionnel de la gestion financière.
Et là réside la contradiction avec votre seconde proposition de continuer les livraisons dans une situation qui ne fait non seulement pas consensus, mais qui génère notre opposition face à votre refus d'admettre la nécessité d'une gestion correcte que nous revendiquons.
Apparemment votre présentation a dérouté plus d'un adhérent qui conscient de la situation problématique dans laquelle Corto s'est enlisée, se sera empressé de rallier l'idée de la dissolution comme solution pour espérer mettre un terme définitif à ces oppositions apparemment irréconciliables…Nous pourrions nous demander si votre démarche, en présentant l’idée de la dissolution de Corto comme une urgence nécessaire face à la création de Corto-Zest, n’a pas tiré une balle dans le pied de la nécessaire re-fondation de Corto, quand elle pouvait être représentée comme une initiative intelligente, anticipatrice de la nouvelle structure de Corto en gestation.
Ni les conditions requises pour procéder à toute dissolution, ni les conditions pratiques transitoires qui seraient adoptées le temps que ce processus de dissolution aboutisse, constitue une lacune grave, un tour de passe-passe supplémentaire que les adhérents avisés ne manqueront pas de découvrir.
Mais que de perte de temps et d'énergie pour nous qui sommes bénévoles.
Je vous assure que c'est usant. Mais renoncer le serait sans doute tout autant.

Frédéric Piro Tue 16 Jan 2024 10:32PM
Merci Dominique d'avoir pris la peine de cette longue lettre explicative.
Je vais, de ce pas, préparer ma contribution écrite à cet échange...

Jean-Luc Piro Tue 16 Jan 2024 10:58PM
Je ne suis "qu'un simple adhérent" loin de toutes ces questions de gestion financière et autres considérations sur l'organisation de Corto. Mais les tensions qui apparaissaient dans les mails que j'ai reçu me laissaient un vilain goût d'incompréhension sur le fond de l'histoire. Tout ça me semblait assez triste pour une association dont les buts affichés me sont chers.
Je remercie donc le groupe des "méchants qui bloquent tout" pour ces éclaircissements qui me font voir les choses d'un autre œil. En espérant qu'une solution intelligente sera trouvée qui permettra pour le moins de ne pas rompre avec les producteurs.
Et merci aux bénévoles qui se démènent pour maintenir la barque à flot.

Emmanuel Thu 1 Feb 2024 8:21PM
Nous sommes une association collégiale.
Ce principe est premier dans Corto. Il est posé dès l’article 1 des statuts, avant même l’objet social. Il s’impose avant tout autre, y compris la tenue de livraisons ou l’aide aux producteurs.
Les modalités d’exercice de cette collégialité sont données à l’article 9. Elles imposent de chercher le consentement, c’est à dire l’accord de toutes et tous, avant toute chose et pour toute chose. Faire un pas vers l’autre pour qu’il (ou elle) fasse un pas vers soi. Et ainsi se retrouver pour avancer.
En participant malgré tout à une L1 puis à une L2, les membres du CA de Corto qui demandaient que la gestion soit recadrée me semblent avoir fait un pas vers les autres.
A l’inverse, quel pas ont fait, en retour, ces autres membres du CA ?
Est-ce compliqué de déposer sa signature en banque ?
Est-ce compliqué de mettre un terme à des prestations comptables exercées illégalement ?
Est-ce compliqué de signer des contrats avec des prestataires ?
En déclarant (voir leur email appelant à une AGE) qu’ils ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas faire ce qu’ils (et elles) veulent, alors qu’ils sont 5 contre 4 et qu’ils (et elles) sont donc majoritaires, que font-ils de la collégialité ?
Lorsqu’ils se sont affranchi des règles de fonctionnement de Corto au principe d’appliquer un des 8 alinéas de l’article 2 des statuts, ces 5 membres du CA en ont surtout bafoué l’article 1. Et notre principe premier, sans lequel nous ne sommes plus qu’une association parmi d’autres, sans rien à dire ni à défendre hors la livraison de bons produits pas trop chers.
L’avenir qu’ils nous réservent est-il celui d’un Amazon associatif ?

Anne-Lise Millan-Brun Sun 3 Mar 2024 10:59AM
Bonjour, je suis membre d'un groupe à Pantin, et à la lecture de vos arguments, si je comprends bien, vous n'approuvez pas qu'on participe à l'AG de cette après-midi visant à scinder l'association. Pourtant, même si c'est une sortie par le bas, au moins, c'est une sortie. Il est toujours préférable de dénouer patiemment une pelote de laine plutôt que de couper le fil en plein d'endroits, ce qui rend souvent la laine inutilisable, j'espère que cette image naïve vous fera sourire. En tout cas, de mon côté, je n'ai pas envie d'être du côté des ciseaux. J'espère surtout que ça ne paralysera pas le groupe Zest dans son fonctionnement, et que vous pourrez continuer sereinement le soutien à l'agriculture paysanne d'Italie. J'espère aussi pouvoir vous rejoindre, car le lieu de distribution de Pantin ne me convient ni du point de vue des horaires, ni du point de vue du dénivelé que je dois franchir pour y accéder, et surtout, revenir chargée d'agrumes et autres produits. A ma modeste échelle, j'ai réussi à nouer un partenariat avec une toute petite coopérative d'Espagne (Malaga), qui livre à mon Amap des agrumes (et des avocats) une fois par mois de décembre à mars, car je crois bien plus aux micro-partenariats qu'au mega structures. Je termine en vous adressant tout mon soutien et tous mes encouragements pour la poursuite de vos activités.
Dominique Galatola · Mon 15 Jan 2024 11:12AM
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