RIP démocratie
Plutôt que de se perdre dans les forums, les threads, etc. pourquoi ne pas faire une démocratie directe. On parlera du reste plus tard, au moment d'aller aux urnes.
eldino Thu 4 Jun 2020 10:44AM
Communication non violent, en gros pour échanger
tu regardes (mon mari à laisser traîner ses chaussettes hier et aujourd'hui à côté du panier de linge sale)
tu ressens (je suis énervé)
tu cherches le besoin (parce que j'ai besoin de sécurité, d'ordre dans ma maison)
tu fais la demande (Chéri, j'ai besoin d'ordre et j'ai vu tes chaussettes hier et aujourd'hui à côté du panier, pourrais-tu faire attention et les mettre dedans)
j'accepte un refus
Pour soi, cela permet de s'interroger (je regarde ce flic durement,je suis énervé, pourquoi? je suis triste parce que j'ai besoin ...)

DUPIOL Michel Thu 4 Jun 2020 8:07AM
Moi aussi je suis un peu beaucoup allergique aux politiques... élire des chefs qui font n'importe quoi sous prétexte qu'ils ont été élus par le peuple... à quand une vrai démocratie participative... par contre c'est vrai qu'il va falloir mettre la main à la pâte, et non plus ce contenter de râler contre ceux qui dirigent. Eux, les politiques, ils on bien compris le système, ils savent que nous sommes des faignants, donc ils se proposent de prendre les décisions pour nous, en contre partie un peu d'enrichissement par ci, un peu de pouvoir par là... et au final tout le monde est content... ou presque...
Mais au final qui nous écoute???

Brigitte Fri 5 Jun 2020 2:55PM
Pour l'instant on s'écoute nous, c'est déjà pas si mal...! il y a beaucoup de monde qui est dégouté du système tel qu'il est. Mais peu sont prêts à changer... il faut du temps, des échanges, et surtout une éducation à cette forme différente de citoyenneté. Il existe des groupes de travail, comme les Commettants, et surement d'autres, des gens de tous bords qui réflechissent différemment, ou qui au moins ont envie de le faire. Philosophes, économistes, essayistes, analystes, sociologues...de nombreuses personnes parlent et écrivent. le réveil de la conscience est long...le changement fait peur...
Jean-Marc SAURET Thu 4 Jun 2020 9:26AM
"Démocratie directe", "Démocratie participative", voilà bien des termes pour dire que la démocratie n'existe pas. Dans la démocratie, le pouvoir au peuple du peuple par le peuple, toutes les décisions sont prise en débat et directement. La politique que nous subissons n'a rien de démocratique. Macron a été élu de manière non démocratique car ce n'est pas à l'issu d'un débat ouvert que quelques'uns l'ont choisi mais à la suite d'une longue campagne marketing payée par des plus riches propriétaires des médias français. Il leur est dès lors redevable. Il n'est pas un élu, mais un recruté par des patrons. Voilà pourquoi il agite son concept de "Start up Nation". La France est pour ces gens là une entreprise dirigée par la gestion des affaire, pas pour les gens.
La démocratie existe, elle s'appelle "Communalisme" ou encore "Municipalisme libertaire". C'est ce qu'à tenté de mettre en place la commune de Paris en 1871. Ils ont été tous massacrés. Il y a eu ensuite la commune de Kronstadt, puis les communes libertaire en Espagne en 36. Il faut lire les ouvrages et articles de Murray Bookchin sur le sujet. Pour remonter dans le temps, il faudrait relire les travaux de Daniel Guérin ("Pour le communisme libertaire") et plus avant de Pierre Joseph Proudhon ("Qu'est-ce que la propriété"). Il y a une longue histoire, une longue expérience du communalisme libertaire. Il existe aujourd'hui au Kurdistan, dans la vallée du Rojava.
Le jacobinisme qui régit la France depuis Charles Martel nous enferme dans des organisations qui ne fonctionne que par la valeur morale et éthique de celui qui gouverne. C'est bien trop fragile et trop aléatoire, Personne ne peut garantir cela et la porte est largement ouverte à tous les totalitarismes comme celui vers lequel nous somme en train de glisser. C'est toujours le cas en cinquième république, cette monarchie élective. Il nous faut revenir au terrain, au local, avec et par les gens, prendre le pouvoir dans les communes et développer un fédéralisme desdites communes (voir murray Bookchin, lire Michel Onfray). C'est un girondisme indispensable pour que la démocratie fonctionne car elle ne fonctionne qu'en proximité, pas en délégation lointaine. Le vote y est alors un piège pour imbéciles.
Il ne s'agit plus de changer le monde mais de le quitter pour en construire un autre à côté. Oui, redémarrer un monde au local, girondin, libertaire, communaliste, autogéré, voilà le travail qui nous attend.

Brigitte Fri 5 Jun 2020 2:57PM
Oui, c'est vrai...je suis en train de chercher d'ailleurs une baraque à retaper en bourgogne, avec beaucoup de terrain, dans cet esprit là! il vaut mieux prévoir une fuite constructive...
Franssou Prenant Thu 4 Jun 2020 9:33AM
N'accepter d'élections que si il y a mandat impératif, proposition de la révolution de 89 restée lettre morte alors, mais le mandat impératif a fourni les membres (révocables donc et parfois révoqués ) des institutions de la Commune. Tous les RIP et RIC sont sous contrôle des pouvoirs.
Julien Orts Thu 4 Jun 2020 10:55AM
Le but premier c'est d'arriver a une action concrete qui (re)-donne du pouvoir au citoyen.
Le pouvoir de choisir, de decider, et d'entreprendre sur des sujets quotidiens.
Par example, au niveau nationale on peut voter sur l'age de la retraite, 65 ans, 62, 70?
Est ce que l'Université doit etre 100% independante.
Au niveau locale, ce serait pour savoir comment depenser le budget de la commune.
C'est rien de nouveau,
1. ca se passe en Suisse depuis longtemps.
https://www.eda.admin.ch/aboutswitzerland/fr/home/politik/uebersicht/direkte-demokratie.html
2. c'est une proposition des gilets jaunes.
Je propose de rester pragmatique et de s'inspirer de la loi Suisse.
a. Est ce que quelqu'un a des competences juridique pour écrire un texte de loi sur le referendum d'iniative populaire? Si oui, se manifester svp.
b. Est ce que vous avez des idées de stratégies pour faire passer cette loi?
Julien Orts Thu 4 Jun 2020 6:04PM
Ci-dessous le Texte intégral de la Constitution du 4 octobre 1958 en vigueur
https://www.conseil-constitutionnel.fr/le-bloc-de-constitutionnalite/texte-integral-de-la-constitution-du-4-octobre-1958-en-vigueur#article-89-3495
ARTICLE 89.
L'initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République sur proposition du Premier ministre et aux membres du Parlement.
Le projet ou la proposition de révision doit être examiné dans les conditions de délai fixées au troisième alinéa de l'article 42 et voté par les deux assemblées en termes identiques. La révision est définitive après avoir été approuvée par référendum.
Toutefois, le projet de révision n'est pas présenté au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au Parlement convoqué en Congrès ; dans ce cas, le projet de révision n'est approuvé que s'il réunit la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés. Le bureau du Congrès est celui de l'Assemblée nationale.
Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu'il est porté atteinte à l'intégrité du territoire.
La forme républicaine du Gouvernement ne peut faire l'objet d'une révision.
Sophie Sainte-Marie Fri 5 Jun 2020 10:10AM
La démocratie ne se réduit pas au seul droit de vote !
Elle est aussi liée à la fameuse "Séparation des pouvoirs" et à l'existence de contre-pouvoirs, dont l'indépendance des syndicats et de la presse et au fait que les droits soient les même pour tous. On a tous le droit d'avoir un Yacht, ah ben non, dans les faits, non. Bon, ça compte pas, mais est-ce qu'on a tous le droit d'être bien soignés ? Non, et pourtant, l'accès au croit, à la santé, à l'enseignement, ça, ça compte !
Point de vue séparation des pouvoirs, la prééminence attendue de la justice administrative est un vrai problème. La numérisation des procédures et la disparition des tribunaux d'instance et des conseils des prud'hommes donnent un un avant goût de la sauce à laquelle nous serons bientôt mangés tout crus, sans parler de la justice des mineurs qui prend un très mauvais virage.
Point de vue indépendance de la presse, tous les curseurs, en France, sont au rouge.
Point de vue droits syndicaux, la baisse du nombre d'heures de représentation syndicale est aussi et encore un très mauvais signe.
Et puis, bien sûr, il y a le curseur de la répression aux opposants politiques et les atteintes au droit de manifester. Comment dire... On touche le fond !
Enfin, il y a le fait de respecter la constitution et d'avoir une République indivisible. Alors là, grand moment de solitude. Les régimes d'exceptions d'une part, les lois d'exceptions qui rentrent dans le droit commun, les ordonnances et les lois dites organiques, l'état d'urgence de plus en plus souvent déclaré, l'idée qui se fraient un passage dans toutes les têtes que les députés devraient "suivre leur parti", ça craint ! Et cette putain d'idée de la déchéance de nationalité et bien c'est juste une république divisée selon qu'on ait une ou deux nationalités... Les mêmes droits pour tous ? Ah ben c'est pas sûr, Valérie Pécresse a bien aimé l'idée d'une République dicisée, depuis, elle l'a reprise à son compte. A suivre...
Pour les RIP et RIC et idées de démocratie, je vous mets un lien vers un article sur le blog de Gilles Manceron, historien spécialisé dans le colonialisme français et membre de la Ligue des Droits de l'Homme : https://blogs.mediapart.fr/gilles-manceron/blog/240119/non-au-ric-oui-un-chantier-constitutionnel
Mais pour le droit de vote, le fait que les étrangers extra-communautaires n'aient TOUJOURS PAS le droit de vote aux élections locales, que leurs enfants, donc, (français), ne soient jamais rentrés dans un bureau de vote et ne se sentent pas forcément concernés ; le fait que des élections indirectes existent encore, pour les sénateurs, le fait que la télé relaie plus les idées de certains plutôt que d'autres, le fait que le CSA ait changé ses règles, tout ça m'incite à dire que si certains sont dégoutés du droit de vote, c'est que c'est exactement ce que le pouvoir en place a voulu !
Jean-Marc SAURET Fri 5 Jun 2020 10:56AM
Alors, revenons aux fondamentaux, laissons tomber les concepts et les gros mots : il s'agit de vivre ensemble car sans le groupe, sans "l'ensemble" la personne humaine se meurt... Quelle vie ensemble voulons nous ? Quel mode de vivre ensemble souhaitons nous ? Dans quel environnement humain serions nous mieux ? Dans un monde solidaire et libertaire. C'est ce que cette crise nous a montré. Elle nous a montré que nous étions majoritaires à le vouloir et que nous étions capable de le faire. Nous n'avons pas besoin d'institution ni de larges territoires. Construisons au local dans l'entre soi, reconnaissons nous entre groupes et fédérons nous. Regardez le nombre de "républiques autonomes qui existent en France. Elles sont toutes montrées comme du folklore, et pourtant elles vivent et ne demande rien de plus qu'à être encore plus autonomes. Les monnaies locales se développent. Les économies circulaires aussi. Tout est en place pour y aller... Faisons le !
Le vendredi 5 juin 2020 à 12:11:15 UTC+2, Sophie Sainte-Marie (Framavox) notifications@framavox.org a écrit :
Véronique Coronel Fri 5 Jun 2020 10:13AM
"Voter, c'est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c'est renoncer à sa propre souveraineté." Elisée Reclus in http://www.homme-moderne.org/textes/classics/ereclus/jgrave.html
Je m'interroge sur l'atomisation du collectif. Au lieu de travailler ensemble, chacun donne son avis. N'y a-t-il pas un vrai risque ? Mais peut-être ai-je mal compris.
Sans espace d'éducation populaire, sans espace physique de prise de parole, pour le dire autrement sans construction d'une réflexion avant un choix. Se focaliser seulement sur le vote avec les outils numériques, en même temps que le télétravail... l'actuelle inaccessibilité des services publics (tous sont encore fermés au public et on ne peut que faire des déclarations sur internet...)
Ce n'est qu'un questionnement et peut-être est-il mal placé.
Sophie Sainte-Marie Fri 5 Jun 2020 10:42AM
C'est vrai que pour l'instant, chacun donne son avis, mais c'est un début. On confronte quelques points de vue, qui, même s'ils sont antagonistes, nous permettent de mieux connaitre les pensées des membres de ce groupe, et peut-être aussi de réfléchir à la résolution de ces antagonismes qui sont souvent liés à une différence d'échelle temporelle ou spatiale, ou à un engagement plus théorique ou plus de terrain ou etc... Ces avis ont tous un sens, nous donnent plusieurs directions, c'est intéressant. Je pense qu'ensuite, nous allons peut-être trouver des modalités différentes de communication. Sur le fil de discussion école, on envisage une visio, parce que, avec l'éloignement géographique, ce n'est pas simple de se retrouver dans un espace physique. A ce moment là, ce sera effectivement plus simple de dégager des pensées plus construites.
Fab Faber Fri 5 Jun 2020 11:59AM
Merci pour le partage de la lettre d'Elisée Reclus, @Véronique Coronel. C'est un texte qui m'accompagne depuis plusieurs années et que je relis souvent.
La forme actuelle de l'organisation politique (l'élection sous la Vème, pour le dire vite) dépossède les citoyens de leur capacité à décider eux-mêmes de ce qui les concerne. De leur capacité, et de leurs obligations. C'est tout le dilemme que pose cette extraction du capitalisme que nous appelons de nos vœux : plus d'émancipation politique pour tous, c'est plus de responsabilité politique par tous. Comment rendre cela désirable?
Dans sa fiction politique "Voyage en Misarchie", Emmanuel Dockès imagine une société sans Etat, où des communautés multiples plus ou moins grande s'auto-organisent en "associations" autonomes et sont régies par des règles que chaque "adhérent" s'engage à suivre. J'ai trouvé ce monde imaginaire très stimulant !
Le Stagirite a aussi évoqué la question de la "démocratie" en appuyant sa réflexion sur une analyse du "Contrat social" de Rousseau (et un débat entre R.Enthoven et E.Chouard). Là encore, je trouve qu'il y a matière à réfléchir...

Brigitte Fri 5 Jun 2020 2:59PM
oui c'est aussi ce qui se dit ici
Véronique Coronel Fri 5 Jun 2020 11:14AM
Un enseignement en ligne gratuit sur le municipalisme
Sophie Sainte-Marie Fri 5 Jun 2020 11:39AM
Génial ! Merci !

Brigitte Fri 5 Jun 2020 2:59PM
merci!
Julien Orts Sat 6 Jun 2020 12:00PM
Toutes les questions que vous vous posez peuvent être débatues et resolues par un vote populaire.
Jean-Marc SAURET · Thu 4 Jun 2020 10:29AM
Surement la "Communication Non Violente", un type de communication sans heurt élaborée par un psychologue américain Marshall Rosenberg.
Jean-Marc
Le jeudi 4 juin 2020 à 11:41:28 UTC+2, Alain M (Framavox) notifications@framavox.org a écrit :