Du D.U.T. au B.U.T. : vers quelles perspectives ?

Le cursus en IUT passe de 2 à 3 ans à partir de septembre 2020, avec tout un tas de questions qui se posent:

• quid de l'entrée en école d'ingénieur à Bac+2 ?

• 50 % de bacheliers technologiques attendus : mais quid du vivier de ces bacheliers, notamment dans les formations scientifiques ?

• la crainte, interne aux universités, que ce diplôme rende les facultés encore moins attractives

Quid des nouvelles méthodes d'enseignement et d'évaluations par compétences ?

Nous allons avoir des situations d'apprentissage et d'évaluation (SAE), pluridisciplinaire permettant de valider toute ou une partie du niveau de la compétence attendue dans laquelle la SAE s'inscrit. Chaque SAE se base sur un certains nombres de connaissances.

Comment l'apprentissage/alternance évoluera avec le BUT ?

En fait, l'apprentissage doit être diplômant en fin de contrat. Tu pourras donc avoir des apprentissages sur 3 ans (BUT1->BUT3), 2 ans (BUT2, BUT3) et même un an (BUT 1). Ensuite, chaque département peut choisir son mode de fonctionnement en lien avec l'IUT et l'Université.

Interview publiée hier sur AEF d'une vice présidente de l'Assemblée des Directeurs d'IUT:

Elle dit : "Dans la nouvelle rubrique de Parcoursup intitulée "conseils aux lycéens", nous ferons figurer cette formule : "la formation peut accueillir des profils variés quels que soient les enseignements de spécialités et optionnels choisis dans les filières générale et technologique du lycée". Nous serons vigilants à ce que les spécialités de BUT n’exigent pas que le lycéen ait suivi telle spécialité ou telle "doublette". Ce qui est premier, c’est le principe de diversification des profils."

Doit-on du coup entendre par là qu'aucun réel prérequis ne sera nécessaire pour intégrer un B.U.T. ?

Pour moi il y a au centre de tout la motivation, qui est une forme de prérequis ;-)

Après, je crois que les élèves savent bien plus de choses qu'on ne le dit, donc ils ont des prérequis en réalité

Je partage avec toi la notion capitale de la "motivation", ce qui implique à mon sens un accompagnement fort des étudiants pour la stimuler et la galvaniser !

Cette approche ne peut cependant pas totalement éluder la question de la disparité de niveaux de connaissances des futurs étudiants et par conséquent des dispositifs qui seront mis à leur disposition afin de combler les "manques" !

C'est pourquoi la personnalisation des parcours est importante. Mais là on est au delà de la réforme du BUT et plus largement dans la loi ORE qui prévoit la mise en place de cette personnalisation. Et c'est là que les outils numériques vont être incontournables, car la multiplication des heures n'est pas finançable et n'aide pas à l'autonomisation des apprenants.