Thématique d'action et de réflexion : l'école
L'école, que nous voulons émancipatrice pour toutes et tous, est de toutes parts attaquée. Sa fonction, son fonctionnement, les modalités pour y accéder sont à mettre au centre de nos réflexions. Plus que jamais avec le déconfinement, dans ce que met en oeuvre ou prévoit le gouvernement, c'est la notion même d'école comme bien commun, accessible à toutes et tous, qui est en train de voler en éclat. Soyons force de proposition, prenons ce temps qui nous est volé à nous les enseignant.e.s et les parents d'élèves, de la réflexion pour la mise en oeuvre d'une école réellement émancipatrice, fondée sur la construction du lien social...
FredPaschal Tue 16 Jun 2020 5:13PM
Je transmets le recensement (partiel) du collectif changer de cap sur ce thème:
https://changerdecap.net/2020/06/07/5-2-une-education-emancipatrice-a-tous-les-ages-de-la-vie/
ouvrard isabelle Tue 16 Jun 2020 9:02AM
Bonjour,
Heureuse de lire vos contributions sur cette liste.
Je suis professeure-documentaliste en collège REP depuis quatre ans mais dans le métier depuis une bonne vingtaine d'années.
Je n'ai jamais autant appris que pendant ces quatre ans et je continue encore.
Le moment que nous traversons m'incite comme vous à une forme de résistance...régénérée par les attaques de notre ministre. Je crois à l'enseignement par la bienveillance (que certains veulent confondre avec le laxisme), la pédagogie de projet, le transversal ou l'interdisciplinaire (et c'est le coeur de notre métier). Freinet me fait de l'oeil de plus en plus, j'ai envie de développer encore plus l'esprit critique de nos élèves à travers l'éducation aux médias, remettre la lecture sous toutes ses formes au coeur de l'école, engager des discussions philosophiques avec nos élèves. Et cerise sur le gâteau, je participerai à un projet potager l'an prochain.
Vous lire me fait du bien et je tiens à vous remercier pour les ressources, notamment pour l'émancipation collective.
A très bientôt
MarionD Mon 15 Jun 2020 9:20PM
Bonjour à tous,
il y aura peut-être des redites, mais j'aimerais apporter également ma vision d'école idéale :)
D'abord que les parents travaillent moins comme Eldino l'a évoqué seraient un bon préalable. Ils pourraient alors être davantage auprès de leur enfants pour leur apporter leurs propres transmissions. Et donc on aurait une école avec moins d'heures de cours, si on parle de "cours d'ailleurs". J'ai une vision assez proche de Molécule :)
Comme plusieurs l'ont évoqué, j'y verrais bien du temps dehors à jardiner ou a bricoler. Et à écouter un cours sous un arbre ou en forêt...
La découverte et la pratique d'arts et d'activités créatives.
Du bilinguisme à certains moment pour apprendre les langues en immersion.
Des conseils pour favoriser la parole ou les initiatives comme en pédagogie institutionnelle, de l'entraide et de la coopération comme en pédagogie Freinet, de l'expression personnelle et créativité (Montésori, Steiner), de l'autonomie et de la responsabilisation dans la gestion de l'école, des locaux et des projets (école démocratique)... Bref s'inspirer de toutes les pédagogies déjà expérimentées.
Des moments de réveil corporel ou d'écoute du corps y seraient quotidiens (yoga, qi gong ou encore chant). Entraînement à la pleine conscience formelle (méditation) et/ou informelle pour cultiver alignement et présence dans la relation à soi et aux autres. La pratique de la philosophie et la découverte des sagesses anciennes ou traditionnelles.
Je reviens sur la responsabilisation, dans tous les cas, je verrais bien les enfants prendre part au ménage, à la cuisine, aux travaux... (satisfaction, respect, autonomie).
J'imagine aussi l'enseignement par le biais de projets, pour un apprentissage transversal des différentes disciplines comme en Finlande. Même pour les plus petits, ex. : on veut tels jeux > comment les avoirs ? > idées pour récupérer des sous > ventes de crêpes, on élabore les prix par rapport à un budget et des objectifs, on vend, on compte...
Après je ne suis pas fan des nouveaux outils numériques car l'empreinte carbone des équipements et des connexions internet est juste impensable pour l'avenir (enfin selon moi).

Ekim Deger Mon 15 Jun 2020 2:27PM
Bonjour,
Il convient de mentionner les travaux d'Aurélien Vitiello dans un numéro de 2016 de l'Anthropologie du MAUSS sur la question de l'émancipation et de la pédagogie alternative. Vitiello avance le concept de "décentrement". L'idée principale étant la remise en cause des normes communément admises afin de produire ses propres règles et sa réflexivité propre. J'ai rédigé une courte synthèse de ses travaux si certains sont intéressés je peux la partager.
Je partage par ailleurs toutes les propositions qui sont toutes plus riches les unes que les autres, je me permettrai simplement de rajouter la philosophie comme discipline à intégrer à partir au moins du collège avec pourquoi pas un début de "sensibilisation" dès le CM2.
En effet, la philosophie reste selon moi la discipline fondamentale - j'adore également les sciences sociales - en mesure de produire un "intellectualisme critique" favorisant l'émancipation individuelle et collective - et vice versa -. Il s'agirait de proposer un programme alliant sciences humaines et sciences sociales. Il suffit par exemple de prendre trois grands intellectuels français du XXème siècle - Foucault, Deleuze et Canguilhem - pour voir que chacun ont construit leur théorie en y incorporant les sciences sociales, la psychanalyse et/ou les sciences "dures".

Paul Poulain Mon 15 Jun 2020 8:05AM
Je vous mets ici la boîte à idées d'Émancipation Collective pour une éducation au service de l'émancipation qui peut-être utile au débat.
Tout individu devrait être instruit et être autonome dans sa manière de penser pour une démocratie réelle. Je pense qu'il serait intéressant d'abolir la logique de compétition au sein de l’école pour redonner du sens et du temps aux apprentissages.
https://www.emancipation-collective.fr/une-education-au-service-de-lemancipation/
a. Amélioration des conditions matérielles d’enseignement en réduisant notamment le nombre d’élèves par classe : 15 élèves par classe ; 5 élèves par classe pour les élèves rencontrant des difficultés
b. Ecole obligatoire de 2 ans jusqu’à 21 ans dans le but d’atteindre une démocratisation scolaire qualitative et une rentrée massive des élèves dans la culture écrite
c. Refonte totale du système éducatif pour permettre cette démocratisation :
• Tronc commun exigeant et identique à tous les élèves jusqu’à 21 ans
• Systèmes de spécialités à des fins non ségrégatives à partir de la 4e, chaque élève pourra choisir des options à la fois intellectuelles, sportives, artistiques, manuelles, citoyennes/sociales
• Développer l’esprit critique et la citoyenneté par le biais des sciences sociales (sociologie, ethnologie et histoire) en lieu et place de l’enseignement moral et citoyen actuel auquel ne sont pas réellement formés les enseignants
• Mise en place du nouveau système avec des états généraux de l’éducation (échantillon représentatif tiré au sort avec parents, enfants et professeurs)
d. Homogénéisation de l’offre scolaire sur le territoire, lutte contre la ségrégation scolaire :
• Nouvelle carte scolaire qui favorise la mixité sociale sans dérogation
• Fin de l’école privée et des écoles alternatives jusqu’à 21 ans
e. Redonner du sens aux apprentissages :
• Suppression des notes, évaluation par acquis (automatismes intellectuels, savoirs)
• Réécrire les programmes, cesser l’encyclopédisme des savoirs, redonner une finalité aux matières prôner l’exigence intellectuelle pour tous
• Introduire des enjeux aujourd’hui délaissés dans les disciplines actuelles (la sociologie et l’histoire des classes populaires et des opprimés de tous ordres ; les enjeux écologiques dans une perspective pluridisciplinaire)
• Mettre en place une pédagogie visible et explicite
f. Suppression de la sélection et du redoublement remplacé par des passerelles de remise à niveau obligatoires et un système de remédiation tout au long de l’année pour les élèves rencontrant des difficultés
g. Revalorisation du métier de professeur et réforme de la formation des professeurs : une formation exigeante de 5 ans autant focalisée sur la pédagogie que sur les savoirs pour tous les étudiants ayant cette vocation, remplacement du concours par un examen annuel et développement de la formation continue
h. Redéfinition des postes d’encadrement (Directeurs d’établissement, CPE…) pour une école moins autoritaire et portée sur l’épanouissement intellectuel des élèves
i. Réforme de l’enseignement supérieur :
• Enseignement supérieur financé sans condition à l’ensemble de la population et répartition égalitaire du budget alloué à chaque étudiant
• Arrêt du financement de l’enseignement supérieur privé, non reconnaissance de ses formations par l’Etat et créations des filières inexistantes dans le public actuellement
• Augmentation du budget des universités : rénovation des bâtiments et création de postes d’enseignants-chercheurs et titularisation des vacataires formés et arrêt du financement des activités ne relevant ni des enseignements ni de la recherche
Également, nous venons de réaliser deux meetings en live sur Facebook passionnants sur le sujet que vous trouverez en rediffusion sur Youtube:
1. Que serait une école au service de l’émancipation collective ?
* Amélie Hart-Hutasse et Christophe Cailleaux, professeur•e•s d'histoire-géographie et militant•e•s au SNES-FSU, présenteront leur vision de l'école qui s’inscrit en faux contre le processus de marchandisation et de numérisation de l’Education Nationale.
* Véronique Decker, directrice d'école retraitée, nous présentera ses propositions structurelles pour qu'advienne une école publique émancipatrice.
2. Quel rôle peut jouer l'école dans la lutte contre le dérèglement climatique ? (le dimanche 7 juin à 16h)
* Clémentine, une militante de Youth for Climate reviendra avec nous sur le combat que mènent les jeunes pour le climat et leurs propositions pour que l'école entame enfin sa transition.
* Alexandre Magot, co-fondateur de SVT Égalité et membre des Enseignant.e.s pour la planète, viendra nous exposer le rôle que peuvent jouer les enseignant•e•s pour accompagner les élèves à l'ère du capitalocène.
* Daniel Curnier, chercheur en sciences de l'éducation, viendra nous parler de la nécessité de repenser en profondeur les fondements du système éducatif pour répondre à l'urgence climatique.
* Moïna Fauchier-Delavigne, journaliste et co-autrice de L'enfant dans la nature - Pour une révolution verte de l'éducation (Editions Fayard), qui propose d'ouvrir l'école sur le dehors et la nature, viendra évoquer les bienfaits du développement des liens avec la nature chez l'enfant.
1 - Quelles luttes peut-on mener pour parvenir à une école émancipatrice ?
* Laurence de Cock, enseignante et chercheuse en sciences et histoire de l'éducation, qui viendra défendre les principes d'une école démocratique et son souhait que les enseignant•e•s gardent la main sur la temporalité de leur métier
* Julien Marsay et Jacqueline Triguel, professeur•e•s de français appartenant aux collectifs Question de classe(s) et Lettres Vives, viendront évoquer les luttes que mènent les enseignant•e•s pour que l'école ne redémarre pas comme avant.
* Malwenn Cailliau, lycéenne du Mouvement National des Lycéens, viendra nous parler du combat que mènent les lycéen•ne•s pour une école égalitaire qui prenne en compte la voix des jeunes.
2 - Faire de l'éducation en dehors de l'école pour rompre avec le capitalisme ? Comment réussir à conjuguer éducation populaire et écologie sociale ?
* Annick Stevens, membre de l'Institut d'écologie sociale et de communalisme et fondatrice de l'Université Populaire de Marseille, nous parlera du rôle que peut jouer l'éducation populaire pour mettre en oeuvre le municipalisme libertaire.
* Adeline de Lépinay, autrice de l'ouvrage Organisons-nous ! Manuel critique (Hors d'Atteinte), nous parlera de son expérience de l'éducation populaire et du community organizing et du rôle que peut jouer l'éducation populaire dans l'avènement d'une société émancipée des rapports de domination.
* Fatima Ouassak, porte-parole du syndicat Front de Mères et fondatrice du Réseau Classe/Genre/Race, nous parlera de la nécessité de porter le combat écologiste à partir des problèmes que rencontrent les habitant•e•s des quartiers populaires et les descendant•e•s de l’immigration post-coloniale.
Molécule Sat 13 Jun 2020 9:19PM
Bonsoir tout le monde,
l'école dont je rêve : plus d'école ! Plus de programme, plus d'horaires, plus de disciplines et plus de discipline. Une maison commune avec pléthore de propositions d'activités incluant le sport, le bricolage, la poésie, les arts visuels et la musique... autant de matières où seraient naturellement abordés le vivre ensemble, la géométrie, le calcul, la linguistique, etc. Et évidemment, pas de note, pas de groupe d'âge, pas de rapports de force. Et la possibilité de passer de l'une à l'autre rapidement, quelques semaines ici, quelques semaines là, plus si on veut, jamais si on préfère.
Un tel fonctionnement au moins jusqu'au collège. Là, introduire petit à petit les disciplines, par projets personnels sur plusieurs mois, avec des modules progressifs par exemple. Jusqu'au supérieur. Et au supérieur, des élèves libres, intéressés par les matières qu'ils étudient, prêts à en accepter les contraintes parce qu'ils les auront comprises avant de les subir.
Ouais... ça fait très Ivan Illich, non ? ;)
Sophie Sainte-Marie Thu 11 Jun 2020 10:00PM
Bonsoir, certains ont peut-être vu passer le communiqué https://www.sgen-cfdt.fr/actu/denigrement-des-enseignants-cse-du-11-juin-declaration-commune/
Est-ce que certains d'entre vous se sentent d'écrire une tribune et/ou une pétition ?
On peut le faire à plusieurs, mais si on ne fait rien, la rentrée de septembre va être terrible pour les enseignants et pour les élèves !
Sophie Sainte-Marie Sun 7 Jun 2020 3:57PM
En ce qui concerne plus particulièrement l'enseignement supérieur, si vous ne les connaissez pas, voici le blog du Groupe Jean-Pierre Vernant : http://www.groupejeanpierrevernant.info/#FAQLPPR
Ce n'est pas très pratique, parce que les articles sont à la suite, de plus en plus bas, mais je vous recommande la lecture intitulé "Désenfumage" qui fait le lien entre réforme des retraites et réforme de l'enseignement supérieur.
Belle journée à tous
Sophie Sainte-Marie Sun 7 Jun 2020 3:52PM
Les enjeux du moment que je trouve très bien racontés dans ce blog, la communication du gouvernement est très bonne, mais dans les faits, comme pour le personnel hospitalier, quel travail de réparer les manquements du ministère de l'éducation nationale : https://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2020/06/06/comment-les-non-dits-de-la-communication-ministerielle-retombent-sur-les-profs-et-les-directeurs.html?fbclid=IwAR1xpEKcz1uuXLoBH83bHA9wUN0UJfVmvyNhIP0BIiV9vuT2JHszuTMxaEI
Daniel Bernard · Wed 17 Jun 2020 10:28PM
Bonjour! Je parle ici en tant qu'étudiant, pour essayer d'apporter une certaine contribution, dans la mesure de mes possibilités, à ces débats. Je tiens à exprimer mon enthousiasme à l'idée d'une réunion pour en parler, surtout vu la richesse des propositions qui ont déjà été soulevées
Pour ma part, je voudrais essayer de réfléchir à la question de l'éducation qu'on veut autour d'un fil directeur: la question de l'émancipation, et de la démocratie. En effet, je pense que la démocratie directe à laquelle j'aspire, c'est un truc qui s'apprend, et l'école peut éveiller à la discussion critique si elle est faite pour ça, tout comme elle peut y fermer. Je précise avant de rentrer dans le coeur du sujet que quand je vais écrire "démocratie" dans la suite de mon texte, il va s'agir de démocratie directe
Pour que l'école éveille à la démocratie, il me semble nécessaire qu'elle soit elle-même démocratique. Est-ce que ça veut dire que les élèves des écoles maternelles doivent discuter en ag avec les profs de la gestion de l'école? Non, bien sûr, il y a parfois besoin d'un fonctionnement vertical. Lorsque je parle d'une école démocratique, je parle plutôt d'une école qui enseigne la démocratie. Il est possible que les élèves fassent déjà des expériences de prise de décision collective, sur des questions simples. Par exemple, je pense qu'il faut au maximum qu'ils aient la charge du ménage, et qu'ils gèrent ça collectivement. Il faudrait la supervision d'un prof qui veille à ce qu'il n'y ait pas un élève qui se fasse victimiser par les autres et hérite de tous les trucs ingrats, mais dans le même temps, il faudrait leur apprendre à gérer ce genre de trucs de façon la plus autonome possible. Cet apprentissage de la démocratie s'étendrait à des sujets de plus en plus importants au fur et à mesure que les élèves grandissent. Ainsi, au-delà des savoirs qu'elle inculque, l'école apprendrait à devenir des citoyens actifs d'une démocratie.
Cependant, pour que l'école prépare les élèves à devenir des personnes libres, cela ne suffit pas: l'émancipation est aussi intellectuelle. Il faut donner aux élèves les outils pour penser le monde qui les entoure. Je pense en particulier à l'enseignement de philosophie: plutôt que de le cantonner à la classe de terminale, pourquoi ne pas en faire une vraie matière, enseignée sur plusieurs années? Et pourquoi en prive-t-on les élèves de lycée pro? Cela en dit long sur la déconsidération dont pâtissent les matières qui pourraient permettre de penser le monde de façon critique (cela s'applique aussi à la socio ou à l'éco)
Je ne suis pas en train de dire qu'il faut enseigner la philo pour critiquer l'ordre établi: tout d'abord car il ne s'agit pas d'enseigner nos idées mais d'aider les élèves à devenir des adultes libres et capables de penser par eux-mêmes, mais aussi parce que les matières enseignées ne doivent pas l'être seulement en vue d'une utilité directe. Par exemple, si on enseigne l'histoire, c'est certes en partie pour comprendre notre présent, parce que c'est indispensable, mais ce n'est pas seulement pour ça: car si c'était sa seule utilité, étudier l'histoire des vikings n'aurait absolument aucun sens! Or moi je pense que ça a du sens, d'étudier les vikings, car on n'étudie pas l'histoire seulement comme un moyen pour comprendre le présent, mais aussi pour éveiller sa curiosité et, peut-être, se passionner pour l'histoire
Je conçois les matières scolaires comme une série de propositions: on propose au gamin l'histoire, la littérature, la philo, on lui donne à essayer, pour essayer d'éveiller chez lui une curiosité, un intérêt. En ce sens, si on enseigne certains trucs qui ne servent à rien dans la vie de tous les jours, ce n'est pas grave!
Et ce que je dis là ne s'applique pas seulement aux activités intellectuelles: je ne vois pas pourquoi l'école devrait apprendre aux élèves à se tenir pendant huit heures le cul sur une chaise. Pourquoi on n'apprendrait pas le bricolage, pourquoi on n'irait pas voir des plantes en plein air pour faire des sciences?
Bon, toutes mes propositions se heurtent à un souci majeur: je voudrais qu'il se passe plein de trucs à l'école, mais une journée, ça ne fait jamais que 24 heures. Je crois que pour le moment, c'est le problème majeur sur lequel je bute: je propose plein de trucs, mais parfois, ça fait peut-être trop. En tout cas, l'objectif général est clair: une école émancipatrice, qui puisse rendre les élèves plus libres, les disposer à l'égalité, et ce faisant, transmettre des savoirs avec le plus de joie, et le moins de contrainte, possible