EN DÉBAT - Fiche 1 - Mesures E-commerce - Quelles alternatives au modèle Amazon ?

Il y a beaucoup d'idées dans les commentaires :
- favoriser le portage (voir les conciergeries de quartier qui proposent des services d'aide)
- y compris en zone rurale : livraisons hebdomadaires
- la mode du pain frais quotidien (baguette moins énergétique que du pain au levain qui "tient" une semaine) peut évoluer
- et pourquoi pas des coopératives (ou encore SEM ou GIE groupement d'intérêt collectif)
qui favoriseraient le commerce local
- pas sûr cependant que les ouvertures de nouvelles offres trouvent leur place auprès des "clients", face aux puissances de l'e-commerce, et des modèles marketing éprouvés

produiront, pas produira.

Message prioritairement adressé aux personnes en charge de l'établissement du programme :

Sera-t-il démontré (et chiffré) en quoi interdire à Amazon d'implanter un entrepôt dans notre région va :

• préserver des emplois au niveau régional, et au niveau national, si on fait l'hypothèse que si Amazon ne s'implante pas dans les Pays de Loire, elle cherchera et arrivera sans doute à le faire ailleurs.

• préserver le commerce local, et national.

• limiter la surface "bétonnée", dans notre région (que va devenir la zone envisagée par Amazon ?) et au niveau national (dans le cas où Amazon s'implante ailleurs).

• limiter la pollution liée à la livraison, au niveau régional et national.

• ...

La liste n'est pas exhaustive. Mais l'idée est qu'à un vrai problème (pollution, artificialisation des sols, concurrence déloyale ...), on apporte bien des solutions efficaces, pas des mesures "dans l'air du temps", qui, si elles flattent les électeurs, ne produira pas les effets attendus, si elles ne les aggravent pas.

Je partage totalement l'avis de Damien.

Amazon détruit plus d'emplois qu'elle n'en crée, esclavagise ses salariés, a un bilan carbone catastrophique, est soutenu par les élus de collectivités régionales, départementales ou locales (et dont on peut interroger les intérêts cachés ) au détriment du commerce physique des communes. L'alternative à ce modèle est l'interdiction d'installation des entrepôts géants et de créer une plateforme départementale de e-commerce ouverte à tous les commerçants de tous les secteurs pour un coût modique et disposant de moyens logistiques efficaces pour assurer son succès.

Bonjour. Il n'y a pas qu'Amazon! Et la fiche n'évoque pas les conséquences de ces plateformes logistiques sur des politiques régionales comme la formation et le plan routier régional.

Exemple:

Derval (Nord 44) est destinée à devenir une base logistique, 100% camion bien sûr puisque la réouverture de l'ancienne ligne ferroviaire qui passe entre les deux zones n'est pas à l'ordre du jour. ;-) C'est même l'idée fixe de nos élu-e-s loca-le-s.

Vous apprécierez "Il n'y a donc pas de travail au black": pour pouvoir lire cela (et donc que quelqu'un-e l'ait dit et que quelqu'un-e d'autre l'ait écrit), nous sommes bien dans l'ère post-"loi travail". Bientôt, nous allons remercier nos maîtres de bien nourrir leurs esclaves.

Il y a un catalogue de bonnes intentions écologiques qui ne correspond en gros qu'aux normes qui sont ou seront applicables au bâtiment ou qu'aux règles d'urbanisme.

Côté emploi, je vous laisse chercher sur un moteur de recherche les entreprises citées, leur réputation (Indeed,...) et leurs projets notamment en terme d'emplois (à noter, XPO Logistics s'appelait auparavant Norbert Dentressangle): pas extraordinaire, loin de là.

La formation (une thématique pour les régionales) accompagne et précède même cette volonté. Cette logique poussée à son paroxysme, on la trouve dans la région Grand Est, qui est destinée à devenir la poubelle nucléaire de la France, où les jeunes sont orienté-e-s - et des formations créées - en priorité vers les métiers du nucléaire, au moins dans les départements Meuse et Haute-Marne qui sont le terrain de jeu de l'ANDRA, EDF, Orano et le CEA.

Ou comment enfoncer la population dans les filières en crise de demain. Les habitant-e-s ne sont qu'un tas de pions sur des "territoires".

Evidemment, ces projets de bases logistiques servent de justification au projet de contournement routier de Derval (le projet d'aéroport a eu ce rôle là aussi). Qui finance ce projet ? Le Conseil départemental, avec le soution du plan routier du Conseil régional, mais aussi la com com Châteaubriant-Derval et la commune de Derval… Comme si la loi NOTRe n’avait pas existé.

Et c'est le Conseil départemental, via le RSA, qui assure le SAV de ces entreprises qui ont un important recours au travail jetable, sans compter toutes les conséquences sanitaires et sociales de cette mauvaise qualité d'emploi qui sert de modèle depuis la loi travail.

Je ne sais si ce point a été abordé. Le coût "dernier kilomètre" est un point crucial pour la livraison. Livrer un centre ville avant 10 heures quand les commerces ouvrent à 10 heures, c'est le cas aussi pour les points relais, etc... Mais la livraison de colis en "BtoC" est tout sauf une sinécure, comment pour une entreprise rentabiliser le transport d'un colis à travers le territoire national pour moins de cinq euros (ce prix n'est pas seulement valable pour Amazon) et que penser des frais de port gratuits qui doivent bien être répercutés de quelque manière . Manutentionnaires et conducteurs sont soumis à des cadences élevées, dans des entreprises souvent fragiles car ces activités sont souvent sous-traitées par Chronopost et consorts...

Local, local, local. C'est le leitmotiv qui doit accompagner toute réflexion sur le e-commerce.

Associer le commerce de proximité physiquement ET virtuellement, offrir, à chaque commerçant, l'utilisation de plateformes commandes/livraisons au niveau de chaque agglomération principale, encourager les commerces qui y adhèreraient par une diminution de certaines taxes locales, départementales, promouvoir la communication sur ces modes d'échanges locaux

Travailler dans le -commerce.

Je vais tenter par-delà une analyse critique des conditions déplorables des salariés de cette industrie (situation dont la firme Amazon est l'emblème) une approche socio-technique concrète du contexte de la production de ce type de services. Cadences infernales, travail en miettes, robotisation des gestes de la main d'oeuvre humaine "résiduelle " si j'ose dire (et donc considérée comme quantité négligeable ) par les équipes de management, direction, et investisseurs ; aliénation aussi dans les hautes sphères des décideurs etinvestisseurs pour lesquels l'accumulation de signes monétaires n'a pas vraiment d'autre sens que de se classer les un.es (surtout les uns d'ailleurs..!) Par rapport aux autres dans les palmarès des succes sorties du business.

La se trouve le vrai bien-être : celui d'un corps et d'un esprit émancipé progressivement d'une addiction ou d'habitudes de dépendance aux biens . La vraie vie est en soi...

Pour finir: la clef de cet art de vivre à réinventer tient à la culture de soi et notamment de la culture de son jardin intérieur. Combien de livres ou de DVD ai-je acquis que je n'ai même pas lu ou ouvert? Ce fait je l'ai observé et constate souvent autour de moi.. en quelques mots: réparer cette "outre percée " en moi dont parlait l'ascète Epicure et retrouver en soi une vie interieure quinze se nourrit que des modestes nutriments dont a besoin notre système cérébral...