Thématique d'action: culture

Salut,

"culture" est un mot vaste, très polysémique.

Doit-on ici entendre "culture" comme l'ensemble des pratiques artistiques amateures et professionnelles du point de vue de leur production, de leur diffusion et de leur consommation - comme on parle d'industries culturelles ?

Ou bien est-on plutôt dans l'idée de la "culture" des anthropologues, manière collective d'être au monde - se faire ou non la bise quand on se salue, manger cru ou cuit, etc... ?

désolé mon commentaire n'avait pas été posté ;-)

Je pense qu'on ne peut plus déconnecter les deux notions.

Bonjour à tous

j'ai lancé l'idée de  ce groupe de travail le 15 juin, merci de donner les axes de réflexions mais ils ne correspondent pas à ce que j'avais proposé,

Voir la charte de « festival des humanités »

Le 18 juin 2020 à 07:49, giroud (Framavox) notifications@framavox.org a écrit :

Bonjour Giroud, pouvez-vous nous rappeler ce que vous aviez proposé. Ce serait bien car si vous pensez qu'on a dévié et que vous e vous y retrouvez plus, c'est dommage. La vie des idées fait que le débat avance. L'ergonomie du site n'aide pas à garder un fil chronologique. Mais un rappel de votre idée de départ n'est pas inutile, je pense. Bien cordialement,

Comment se battre sans être informer? et comment croiser les informations

Comment grandir sans se cultiver? et comment trouver des sources

Comment ne pas s'enfermer? et échanger en s'écoutant les uns, les autres

LA culture me parait être une notion "bourgeoise" : celui qui en a, c'est implicitement celui qui a le temps et les moyens d'en acquérir, d'en hériter familialement ; et donc celui qui en a, c'est celui qui en est. Une telle approche de la culture doit être fortement conscientisée si elle veut être utilement combattue. Car un peuple qui se prend en main au lieu de s'en remettre servilement à des décideurs (choisis ou subis) doit être informé et cultivé, afin de pouvoir décider de tout en connaissance de cause.

"LA culture" est une notion, au demeurant ministérielle, constitutionnelle et donc, de pouvoir, que j'oppose à la notion "DES cultures", par principe indéfinies, multiples, incontrôlables, spontanées, qui se mêlent, se mélangent, se fécondent mutuellement et qui aiment se mélanger, par ce quça les rend plus riches et plus fortes face à l'impérialisme bourgeois culturel.

Je considère qu'assumer "LES cultures" dans leur véritable, souhaitable et observable multiplicité, c'est implicitement s'opposer à l'impérialisme et au contrôle bourgeois des richesses culturelles parce que les bourgeois ne peuvent ni ne doivent pas tout contrôler. Se cultiver, c'est soit s'intégrer à eux (tacitement) soit leur échapper (d'où au moins deux façons distinctes, bien distinctes de considérer "ce qui est culturel".

Enfin, assumer "LES cultures" c'est accepter de fait que ce qui est culturel monte du peuple vers l'espace collectif, sans main-mise cette fois-ci, sans censure médiatique, sans monolithisme identitaire de contrôle des contenus, sans impérialisme, qu'il se déclare libéral capitaliste ou soviétique : ce qui est contrôlé n'est pas culturel. C'est pourquoi, en partie au moins, je m'appuie plutôt sur la définition anthropologiques (manière collective d'être au monde) mais il est très facile de me comprendre : ma langue, celle de mon œuvre littéraire (je suis un poète) n'est pas officielle…

Cela ne doit pas désamorcer tout esprit critique, démission qui, sinon, rendrait invalide toute posture évolutive visant à remettre en cause certains acquis culturels, notamment ceux liés aux rapports hiérarchiques sociétaux. Cette réserve signifie qu'une culture parmi d'autres, se définit plus par le contenant d'une langue que par le contenu d'un discours, chaque langue devant en soir porter la multiplicité des points de vue et des expériences individuels et communs.

Je pense qu'il faut sortir la culture de la marchandisation et de l'étatisation.

Chacun doit pouvoir accorder une pleine part de son temps à ses loisirs sans être rappelé au quotidien par les lois de la sphère marchande. Nous prônons le droit de se déconnecter pour jouir pleinement.

Voici la boîte à idées d'Émancipation Collective sur le sujet:

https://www.emancipation-collective.fr/boite-a-idees-la-societe-des-loisirs/

a. Réduire le temps de travail pour permettre à toutes et à tous d’avoir du temps pour se consacrer à des activités culturelles
b. Suppression du ministère de la culture à cause de sa vocation propagandiste et du ministère des sports
c. Libérer le sport de l’argent
• Arrêter de subventionner le sport professionnel
• Budget participatif dans chaque canton pour le sport
• Renforcer les mécanismes de solidarité financière entre le sport professionnel et amateur avec des fonds pour le développement du sport à partir des recettes télévisées en renforçant la taxe Buffet existante pour qu’elle soit progressive car aujourd’hui elle est à 5% quel que soit le sport
d. Etats généraux de la culture pour favoriser un financement émancipé des tutelles (étatique et marchande) et une autre manière de faire vivre l’art sur nos territoires :
• Remise à plat des financements actuels, évaluation du budget total alloué à la culture, augmentation de 10% du budget
• Allocation nationale pour chaque secteur culturel d’un budget permettant de faire vivre une diversité d’arts (50% du budget)
• Budget participatif dans chaque canton pour la culture pour la faire vivre sur chaque territoire (50% du budget)
e. Démocratiser la culture et ses pratiques via l’école
f. 5 jours fériés remplacés en congés payés (25 Décembre et 1er Janvier restent les deux seuls jours fériés)
g. Lutter contre l’agression publicitaire et la marchandisation
• Suppression de l’affichage publicitaire
• Suppression de la publicité dans les médias audiovisuels et la presse écrite

Je réponds à tous. La "culture" peut-être jugée en faillite, institutionnalisée (affreusement depuis les années 80, et bien sur marchandisée. Toutes les critiques théoriques n'y ont rien fait. Paul Poulin propose un programme. Il faut aussi redéfinir la culture en tant qu'elle inclue les pratiques politiques, et toutes les pratiques dont ont a été dépossédé. je propose un groupe de travail ?