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Familles en situation de grande précarité à Rosny-sous-bois


"Nous ne savons pas où nous irons" Vidéo 1 minute

11 juin 2021 : Nouvel arrêté d'expulsion du maire de Rosny

A Rosny, une cinquantaine de personnes dont 15 enfants de moins de trois ans et une quinzaine entre 3 et 16 ans vivent depuis juin 2020 sur un terrain public à proximité de l'autoroute A86. Elles résident en France depuis de nombreuses années, et se trouvaient sur un autre terrain en Seine Saint-Denis avant mars 2020. Le maire veut les expulser depuis juillet 2020. Le juge saisi par l'avocat des familles, a suspendu cette expulsion en octobre 2020 demandant un examen précis de la situation des familles et des mesures d'accompagnement vers le relogement.

Un collectif d'habitants s'est constitué avec le soutien de Alternatiba Rosny, de La Ligue des droits de l'homme 93 et du Secours catholique 93. Les citoyens mobilisés dans ce collectif cherchent avec les familles et les autorités des solutions qui prennent soin de toutes et tous, dans la dignité et la sécurité.

Dès la première rencontre avec des rosnéens en juillet, les familles ont souhaité rencontrer le maire. Des courriers, des appels téléphoniques, des rencontres directes ont relayé cette demande, sans succès pour le moment.

Les associations et les habitants demandent l'accès aux droits fondamentaux (participation, eau, assainissement, sécurité physique et salubrité, scolarisation) et l'application de l'ins­truction ministérielle du 25 janvier 2018 sur la résorption des bidonvilles. Comme l'ont rappelé les Nations Unies et le Conseil de l'Europe, ces expulsions sans perspective sont incompatibles avec les Chartes des droits de l'enfant et des Droits humains. Elles augmentent les risques de contamination COVID pour les familles et pour toute la population.

La députée Sylvie Charrière, contactée par le collectif, a communiqué avec le préfet Georges-François Leclerc et nous a fait savoir son "engagement pour trouver des solutions". Elle est venue sur place rencontrer les familles.

La défenseure des droits a écrit au préfet en octobre 2020 au sujet des dispositions à prendre en compte entre autres les mesures d'accompagnement en vue du relogement.

Suite au "référé-liberté" déposé par l'avocate des familles le 9 octobre, le juge du tribunal administratif a suspendu l'arrêté de juillet 2020 tant qu'un examen précis de la situation des familles n'aura pas été fait et que des mesures d'accompagnement n'auront pas été prises.

Le maire a pris un nouvel arrêté le 11 juin 2021 pour demander aux familles de partir dans les 24 heures. (texte de l'arrêté en bas de ce message)

Les associations et les habitants invitent tous les rosnéens, les habitants des communes limi­trophes et les citoyens du monde à demander la suspension de l'expulsion prévue dans les jours qui viennent. à encourager les autorités compétentes (mairie, préfecture, Etat, etc..) à entrer en dialogue avec les familles et leurs soutiens et à assurer l'accès aux droits fondamentaux des familles (participation, eau, assainissement, scolarisation, domiciliation, etc.).